INFO E1 – Dans l’Yonne, un commando de malfaiteurs ultra-préparés, armés et cagoulés, a fait main basse sur le chargement de ces véhicules, composé de bijoux.

C’est une attaque spectaculaire qui s’est produite sur l’autoroute A6, dans la nuit de mardi à mercredi. Un commando composé d’une quinzaine d’hommes encagoulés et équipés d’armes automatiques a braqué deux fourgons sur l’autoroute A6, dans le sens Paris-Lyon, au niveau de la barrière de péage d’Avallon, dans l’Yonne, selon les informations recueillies par Europe 1.

© Capture Google Maps

9 millions d’euros de préjudice, aucun coup de feu. Les malfaiteurs ont fait main basse sur le précieux chargement des fourgons, deux simples camions utilitaires banalisés. Le butin est principalement composé de bijoux, pour un préjudice estimé à 9 millions d’euros, selon les premiers éléments. C’est la plus grosse attaque de transport blindé depuis celle du convoyeur de fonds, Toni Musulin, qui avait dérobé plus de 11 millions d’euros dans son propre fourgon.

Des braqueurs très bien renseignés. Selon les informations d’Europe 1, ces voleurs étaient parfaitement renseignés et préparés. Ils ont profité du péage d’Avallon pour attaquer les deux fourgons de la société Témis. Car c’est ici, à mi-chemin, que les deux camions s’étaient donné rendez-vous, l’un étant parti de région parisienne, l’autre de Besançon. Les convoyeurs devaient s’échanger leur véhicule à cet endroit, pour ainsi rentrer chez eux après le transport. Et c’est justement lors de cet échange, vers minuit, que les malfaiteurs sont passés à l’action.

Des camions éventrés à coups de pelleteuse. Dès que les convoyeurs sont descendus de leurs cabines respectives, un commando d’une quinzaine d’hommes encagoulés et armés a surgi. Sous la menace d’armes automatiques, les employés et leurs camions sont conduits à quelques centaines de mètres, à proximité d’une pelleteuse. Là, d’après les informations recueillies par Europe 1, les braqueurs ont littéralement éventré les poids-lourds blindés et défoncé les tôles des fourgons à coups de pelleteuse, afin de récupérer la précieuse cargaison.

Certains des malfrats s’emparent alors des deux véhicules et quittent les lieux, en direction de Paris, suivis par d’autres à bord de trois voitures de fortes cylindrées. Ils ont abandonné 50 kilomètres plus loin les deux utilitaires qu’ils ont pris soin d’incendier, avant de s’évanouir dans la nature avec ce butin record.

Un mode opératoire qui fait penser au grand banditisme. La Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris a été saisie de l’enquête, finalement confiée à l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) de la Direction centrale de la police judiciaire. En effet, étant donné le niveau de préparation, d’équipement et de renseignement des braqueurs, les investigations s’orientent tout naturellement vers le milieu du grand banditisme.

Source : Europe1