Annoncé par Emmanuel Macron en octobre 2021, le plan France 2030 doit mobiliser 54 milliards d’euros sur 5 ans pour « l’innovation, l’industrialisation et la transition écologique ». Une manne dont des initiatives polynésiennes, privées comme publiques, pourraient profiter à condition de répondre aux bons appels à projets et de remplir les bons dossiers. Un séminaire en ligne est organisé sur la question la semaine prochaine.
6 444 milliards de francs. C’est la somme, rondelette, qu’a prévu de « déployer » l’État sur 5 ans dans le cadre du plan France 2030. Annoncé en octobre 2021 comme un vaste programme d’investissement post-pandémie, il vise à « rattraper le retard industriel français, d’investir massivement dans les technologies innovantes ou encore de soutenir la transition écologique ». « Mieux produire », « mieux vivre », « mieux comprendre »… Des objectifs ont été détaillés dans le courant de l’année dernière et l’engagement a été pris de consacrer 50% des crédits à la décarbonation de l’économie – un sujet stratégique tant face au risque climatique qu’à la crise énergétique – et, pour les 50 autres pourcent, aux « acteurs émergents » capables d’aider à lancer de nouvelles filières industrielles ou technologiques. Des fonds qui ont commencé à être alloués sur la base d’appels à projets (AAP) ou à manifestation d’intérêt (AMI). C’est le cas, par exemple, de l’AAP « Plan Innovation Outre-mer », qui comptait parmi ses nombreux lauréats l’Université de Polynésie Française et le consortium local Resipol, crédités d’un million d’euros pour « structurer l’écosystème d’innovation » au fenua.
Mais comme l’a rappelé le Haut-commissariat ce mercredi, d’autre APP et AMI nationaux peuvent intéresser les entreprises, établissements et administrations du pays. Comme souvent, le défi va reposer sur la constitution de dossier, dans les temps et dans les formes, pour convaincre Paris de financer des projets locaux. Plusieurs organismes – l’Ademe et la Banque des territoires, qui ont des bureaux à Tahiti, mais aussi BPI France, dont la représentation Pacifique se trouve en Nouvelle-Calédonie, et l’Agence nationale de la Recherche – sont chargés d’aiguiller les acteurs polynésiens dans ces programmes France 2030. Ils relaient notamment les appels concernant la « transition agricole et alimentaire » – un des défis prioritaires du Pays -, « la recherche dans la filière des industriels de la mer », ainsi que dans les secteurs culturels et industriels. Le Haut-commissariat appelle les entreprises et organismes intéressés à « prendre attache » avec ces agences et leurs représentants. Et leur donne rendez-vous pour un « webinaire » spécialement consacré aux AAP France 2030 et à la Polynésie. Organisé par BPI France, il aura lieu le mercredi 28 juin prochain à 7h, avec une inscription en ligne en suivant ce lien.
Quatre opérateurs nationaux
Ils chargés d’instruire les projets avant désignation des lauréats par un comité interministériel sont au nombre de quatre. En Polynésie française, ils sont représentés par :
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