Le nouveau procureur général près la cour d’appel de Papeete, François Badie, a été officiellement installé dans ses fonctions vendredi midi. Ancien chef du Service central de prévention de la corruption, il s’est notamment attardé sur l’importance des « lanceurs d’alerte » et sur l’exigence « d’intégrité » des élus de la Polynésie dans son discours de présentation.

Ancien juge d’instruction passé par Lille et Marseille, où il a notamment mené l’enquête sur l’assassinat du juge Michel en 1981, François Badie est passé par le parquet général d’Aix en Provence avant d’occuper les fonctions d’observateur électoral pour l’ONU au Cambodge et au Salvador, puis d’accomplir des missions de formation en Amérique latine et en Europe Centrale. Magistrat de liaison entre la France et l’Espagne entre 1997 et 2004, il a ensuite été nommé procureur général à Nouméa, avant d’exercer les fonctions de chef du service central de répression de la corruption à Paris. François Badie assure qu’il ne sera pas surpris par les « spécificités institutionnelles » d’une collectivité donc le statut est proche de celui de Nouvelle-Calédonie, même s’il affirme qu’il lui reste beaucoup à découvrir de la Polynésie.

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Dans son discours de présentation, François Badie a accordé une large part aux « risques de corruption » et aux « atteintes à la probité ». Il explique avoir travaillé sur les « lanceurs d’alertes » qui signalent aux autorités des infractions ou des soupçons d’infraction. Des lanceurs d’alertes qu’il faut « bien distinguer » des délateurs « que l’on a parfois, avec une certaine mauvaise foi, pour justifier une inertie coupable, tendance à confondre ». Il a également insisté sur l’exigence de « transparence et d’intégrité » chez les élus pour éviter « un désenchantement, une démobilisation, un scepticisme accru ».

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