L’effet French Bee se confirme. Selon le site Air Journal, citant un communiqué d’Aéroport de Tahiti (ADT), la compagnie low coast a continué de gagner du terrain au troisième trimestre 2018 en passant devant Air France en nombre de passagers. De son côté, Air Tahiti Nui perd 3 700 passagers. L’effet French Bee se fait également ressentir sur le trafic domestique, notamment à Rangiroa.
L’arrivée de French Bee fait bouger les lignes dans le secteur aérien en Polynésie française. Le site Air Journal, citant un communiqué d’ADT, révèle que le gestionnaire des aéroports locaux enregistre un record historique de fréquentation de 22 000 passagers supplémentaires par rapport à la même période en 2017, soit une hausse cumulée de +12,6%. Le mois de juillet note une hausse de +9,5 %, le mois d’août de +13,3% et le mois de septembre de +16%. Pour ADT, ce record s’explique par l’effet French Bee, déjà observé en juin dernier. Avec la mise en place d’une troisième rotation à partir de juin, la compagnie low coast a même dépassé Air France de 3 000 passagers sur le troisième trimestre ! La compagnie historique métropolitaine perd ainsi 1 000 passagers(-4,8%).
De son côté Air Tahiti Nui enregistre une baisse de 3 700 passagers par rapport au troisième trimestre 2017 (-3,2%). Pour autant, ADT explique qu’il faut relativiser ces chiffres en prenant en compte le taux de remplissage et le revenu moyen par passagers. A prendre aussi en compte, un changement possible au quatrième trimestre, puisque French Bee reviendra à deux rotations, quand Air France conservera ses trois rotations.
Sur le tronçon Tahiti-USA-Papeete, French Bee prend 19% de part de marché. Sur l’ensemble des vols internationaux, French Bee passe devant Air France qui compte 13% de part de marché. Air Tahiti Nui passe de 66% à 58% de part de marché. ADT note que l’arrivée de United Airlines le 30 octobre prochain « devrait encore bousculer cet échiquier décidément en pleine mutation ».
French Bee profite également au trafic domestique
Air Tahiti bénéficie également de l’effet French Bée. L’effet se fait particulièrement ressentir à Rangiroa où le taux cumulé de fréquentation progresse de +10% par rapport à l’année dernière, après plusieurs années de baisse. En revanche, Bora Bora bénéficie moins du dynamisme touristique que d’habitude. Pour ADT, cette tendance s’explique par les habitudes d’hébergement différentes de la clientèle French Bee qui favorise les petites hôtelleries familiales.
A noter enfin que sur les neufs premiers mois de l’année, ADT a accueilli 1,02 million de passagers. La barre des millions a d’ailleurs été dépassée 15 jours plus tôt qu’en 2017.