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Fritch : « Je ne veux pas créer de parti politique »

La première séance de la session administrative s’est tenue jeudi dans une ambiance pesante à Tarahoi. Marcel Tuihani et Edouard Fritch ont ouvert les hostilités par deux discours remarqués, particulièrement pour le Président du Pays. Ce dernier a répondu avec virulence aux attaques de Gaston Flosse la veille. A l’issue de son discours, le président a affirmé qu’il n’avait aucune intention de créer son propre parti.

Edouard Fritch s’est montré d’emblée très offensif lors de son discours. Le président du Pays est revenu sur les débats « animés » qui ont agité l’assemblée la semaine passée lors du vote sur la convention portant sur le retour de l’Etat au financement du régime de solidarité (RST). « Merci à tous ceux qui n’ont pas voulu être les acteurs de l’instabilité que nous avons connue au cours des dix dernières années et à laquelle nous avions pensé mettre un terme par les élections de 2013 et le choix des électeurs sur notre programme », a entamé Edouard Fritch. « Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, l’accumulation de contre-vérités ne fera jamais une vérité », a ensuite lancé le président du Pays. « Je n’ai jamais pensé supprimer les CAE. Pourquoi le ferai-je alors que mon gouvernement a prévu 3,750 milliards de francs pour ce dispositif en 2015 contre 3,2 milliards en 2014 ? (…) C’est bien évidemment absurde », s’est-il exclamé en réponse aux propos tenus la veille par Gaston Flosse . Sur les allocations familiales du RST, il annonce : « défier quiconque au sein de cette assemblée et en particulier ceux et celles qui propagent ce mensonge, de trouver trace d’une déclaration de ma part qui prouverait que les allocations seraient diminuées. »

Edouard Fritch a poursuivi en répondant aux accusations de clientélisme de Gaston Flosse à son encontre pour la campagne des sénatoriales. « Et qu’on ne vienne pas me dire que ces opérations en faveur des communes s’inscrivent dans une démarche électoraliste puisque tout a été lancé, et je le dis haut et fort, bien avant que nous apprenions l’annulation des élections sénatoriales le 6 février. Qu’on ne vienne pas me dire que j’utilise les fonds publics pour soutenir des candidats. Là aussi c’est un mensonge ! »

Un gouvernement Flosse critiqué

Edouard Fritch s’est également attaqué au bilan du gouvernement de Gaston Flosse. Il a raconté avoir trouvé des « gros dossiers » à l’état de « projets » pendant ce début de mandature Tahoeraa : Tahiti Mahana Beach, la ferme aquacole des Tuamotu ou encore le logement… Sur le Mahana Beach, il s’explique : « Nous avons repris ce dossier au stade où il en était : un projet qui n’était ni économiquement, ni juridiquement mûr. On nous a même parlé de réaliser un remblai sur des financements du Pays de 7 ou 8 milliards qui n’avait pas le moindre début de financement. Mais il fallait faire rêver ! ».

Fritch dément la création d’un nouveau parti

Dans une interview à l’issue de son discours, Edouard Fritch a balayé d’un revers de main la création éventuelle d’un nouveau parti. Mercredi, Gaston Flosse avait affirmé qu’Edouard Fritch allait « s’exclure lui-même » du parti en créant son propre groupe à l’assemblée et son parti politique dans la foulée. Le président délégué du Tahoeraa a démenti : « Je n’en ai même pas rêvé », a-t-il conclut.

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