ACTUS LOCALESPOLITIQUE

Fritch n’a « aucune inquiétude » pour les terres rares

Fritch Tuheiava

En novembre, l’élu UPLD Richard Tuheiava avait déposé une question écrite à l’assemblée pour demander au président Edouard Fritch quelle « serait sa politique » si l’État faisait passer les ressources minérales sous-marines de la Polynésie sous sa compétence en les déclarant « ressources stratégiques ». Radio 1 s’est procuré la réponse du président qui affirme n’avoir « aucune inquiétude » sur les intentions de l’Etat. Un « déni historique » pour Richard Tuheiava, en référence aux essais nucléaires…

En octobre et novembre dernier, le débat sur la compétence de la Polynésie pour l’exploitation de ses ressources sous-marines avait été remis au goût du jour par une proposition de résolution de Marcel Tuihani demandant d’affirmer la compétence de la Polynésie pour l’exploitation de ses ressources minières « de toutes natures ». La ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin avait alors réagi dans un courrier en réaffirmant la compétence de la Polynésie pour explorer et exploiter ses « terres rares » et celle de l’Etat pour tout ce qui relève des « ressources stratégiques » de la France. L’élu UPLD Richard Tuheiava avait alors saisi le président du Pays par une question écrite pour lui faire part des craintes du clan indépendantiste : Et si l’Etat décidait que les terres rares polynésiennes doivent être considérées comme des « ressources stratégiques » ? « Soutiendrez-vous dès lors des intérêts ‘stratégiques’ de l’Etat ? », avait interrogé Richard Tuheiava.

Radio 1 s’est procuré la réponse d’Edouard Fritch datée du 6 janvier dernier. Le président indique à l’élu indépendantiste que la ministre des outre-mer « a confirmé que les terres rares et les nodules polymétalliques n’entraient en aucun cas dans la liste des matières premières classées stratégiques ». Il ajoute à propos de « la position de mon Gouvernement dans le cas d’une évolution, totalement hypothétique et à la limite de la fantasmagorie, du cadre du partage de compétence en matière de ressources minérales en Polynésie » qu’il n’a absolument « aucune inquiétude » sur les intentions de l’Etat. « L’Etat a et conservera toute sa place pour accompagner la Polynésie dans son développement et demain peut-être (…) soutenir les efforts des Polynésiens en matière de recherche et d’exploitation. »

« Un déni historique », selon Richard Tuheiava

L’élu UPLD Richard Tuheiava affirme que la réponse du président de la Polynésie « ne rassure pas » le groupe UPLD. « Soit il adopte une posture de déni historique sur les vicissitudes (…) que l’Etat a commis (…) ou alors soit c’est réellement une ignorance des jeux d’influence financiers ».

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