Le gouvernement lors du vote du budget 2015 © Vaite Urarii Pambrun

Ce jeudi, les élus de l’Assemblée se sont réunis pour l’étude du projet budget général de la Polynésie française pour l’exercice 2015, soumis par le gouvernement en novembre dernier.

Dans son discours d’ouverture, le Président du Pays a tenu a rappeler aux élus et notamment à la majorité Tahoeraa au sein de l’Assemblée que ce projet de budget : « a été largement élaboré par le gouvernement précédent et s’inscrit naturellement dans la continuité de l’action gouvernementale initiée en mai 2013. Cette feuille de route, je vous le rappelle également, comportait un engagement de rétablir les bonnes relations avec l’Etat. »

Après avoir évoqué le vote de la résolution sur le nucléaire, jeudi dernier, qui a divisé publiquement la majorité Tahoeraa à l’Assemblée, Edouard Fritch est revenu sur les propos tenus mercredi par les sénateurs orange, proche de Gaston Flosse.

Des parlementaires qui jugaient peu probable le retour de l’Etat dans le financement du RSPF. Pour Edouard Fritch : « les discussions que nous menons actuellement, sur le financement du RSPF, devraient trouver à se concrétiser rapidement, sans doute avant la fin de cette année. Je sais que sur ce point précis, certains ont pu mettre en doute la parole du Premier ministre et des ministres des affaires sociales et de l’outre-mer, et même plus récemment du président de la République. Pour ce qui me concerne, je travaille en confiance et non en défiance. »

Édouard Fritch est également revenu sur l’épineux dossier des CAE, qui divisait la majorité sur la question des crédits à accordés à ce dispositif en 2015. Le président a consenti une rallonge de 500 millions de Fcfp pour éviter tout amendement de sa majorité sur ce point.

Les représentants du groupe Tahoeraa à l’Assemblée continuent néanmoins à afficher un discours d’unité. Elise Vanaa, rapporteur du projet de budget, a assuré qu’il n’y avait « pas de clan Fritch, ni de clan Flosse ».

Elle a pourtant profité de son allocution pour tacler le président du Pays en « regrettant que le gouvernement n’ait pas suffisamment pris en compte les besoins essentiels de notre population. Notamment en ce qui concerne certaines opérations d’investissements. »

Un discours de façade puisque les différents échanges du jour à l’Assemblée ont confirmé les dissensions, ou à minima l’absence de communication, entre les deux clans désormais bien identifiés au sein du Tahoeraa.