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Fritch : « Richard Tuheiava n’aime pas la France »

Illustration © Cédric Valax

Lors du séminaire régional du Pacifique, organisé le mois dernier par le Comité spécial de la décolonisation de l’ONU au Nicaragua, Richard Tuheiava avait dénoncé les accords de Papeete, expliquant qu’il ne s’agissait que d’une manœuvre pour que la France ne remplisse pas ses obligations devant l’ONU. Edouard Fritch les défend car ils permettront de « graver dans le marbre ».

Au séminaire régional du Pacifique organisé par le Comité spécial de la décolonisation fin mai, Richard Tuheiava, représentant UPLD et invité à cette réunion comme expert, a dénoncé les accords de Papeete. Dans son discours, il a expliqué que cet accord était en fait « une manœuvre qui cachait une stratégie pour bloquer le processus d’autodétermination initiée à l’ONU et qui doit permettre à la puissance administrante de ne pas reconnaître la réinscription et de ne pas remplir ses obligations devant l’ONU ». Édouard Fritch, président du Pays, qui inaugurait samedi la permanence du Tapura Huiraatira, a dit qu’il « n’était pas étonné de cette différence de vue ». « Richard Tuheiava n’aime pas la France. Le souci premier de ces gens-là est de voir la France partir d’ici », a expliqué le président de la Polynésie. Pour les autonomistes, les accords de Papeete permettront de « graver dans le marbre » les engagements du Gouvernement français.

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Édouard Fritch assure qu’il ira bien en octobre assister à la Quatrième commission mais pas du tout pour parler des accords de Papeete car « ça ne les regarde pas ». A moins que l’ONU veuille soutenir financièrement la Polynésie française…

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L’analyse de Richard Tuheiava, débattue lors du séminaire de l’ONU, doit servir de base aux débats concernant la Polynésie française lors du Comité de décolonisation qui tiendra sa session de fond à New York au mois de juin puis à la Quatrième commission au mois d’octobre. Édouard Fritch espère défendre une « autre voix » devant les membres de l’ONU.