ACTUS LOCALESPOLITIQUE Fritch tacle les associations de victimes du nucléaire Antoine Samoyeau 2019-02-11 11 Fév 2019 Antoine Samoyeau © Présidence Actuellement à Paris dans les cadre des travaux parlementaires sur le toilettage du statut d’autonomie, le président Edouard Fritch a participé lundi à la Commission consultative du suivi des conséquences des essais nucléaires (CCSCEN), lors de laquelle il a accusé les associations 193 et Moruroa e tatou de faire preuve de « mauvaise foi » ou de « totale méconnaissance ou incompréhension » après la polémique sur les mesures prises récemment pour ré-encadrer la loi Morin. La Commission consultative du suivi des conséquences des essais nucléaires (CCSCEN) présidée par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, s’est déroulée lundi à Paris, en présence d’Edouard Fritch. Le président du Pays a profité de sa mission à Paris dans le cadre des travaux parlementaires sur le toilettage du statut d’autonomie de la Polynésie française pour participer à la commission et évoquer notamment la polémique récente sur les mesures d’encadrement de la Loi Morin votées en décembre. Quelle polémique ? Rappelons qu’à la suite de la suppression de la notion de « risque négligeable » dans la Loi Morin d’indemnisation des victimes des essais nucléaires en 2017, une commission de cadrage de la Loi Morin, présidée par la sénatrice Lana Tetuanui, a été créée pour proposer des recommandations pour réserver l’indemnisation aux victimes des essais nucléaires. Une commission qui a notamment recommandé en novembre dernier d’inscrire dans la loi la méthodologie de travail actuelle du Comité d’indemnisation (Civen) en instaurant un seuil minimum d’exposition de 1 milliSievert par an nécessaire à l’indemnisation. C’est ce seuil que les associations 193 et Moruroa e tatou voient comme un nouveau « risque négligeable » susceptible d’être un frein aux indemnisations. Lire aussi : Les mesures proposées pour encadrer la Loi Morin Lire aussi : Lana Tetuanui assume et répond aux inquiétudes sur la Loi Morin « Mauvaise foi » ou « totale incompréhension » Côté gouvernement, c’est un tout autre son de cloche. Après les prises de position de Lana Tetuanui, le président Edouard Fritch a déclaré lundi à Paris devant la CCSCEN qu’il était « attristé par les prises de position à l’emporte-pièce de certaines associations polynésiennes qui prétendent défendre les victimes ». Le président du Pays poursuivant : « Ou bien elles sont de mauvaise foi ou bien elles parlent en totale méconnaissance ou incompréhension du sujet à traiter. En tout cas, le combat pour la véritéet la justice ne peut accorder de place à la démagogie, à la manipulation des consciences ou à l’exploitation de la douleur des familles bouleversées par un cas de cancer. » Selon Edouard Fritch, « les faits sont visibles » avec « plusieurs dizaines de dossiers validés par le Civen et une première mission d’experts en indemnisation en Polynésie en octobre dernier qui a déjà traité une quarantaine de dossiers ». Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)