Jeudi les élus de l’assemblée de la Polynésie sont convoqués pour la troisième et dernière séance de la session extraordinaire. Seul dossier à l’ordre du jour, le projet de délibération concernant le retour de l’Etat au financement du régime de solidarité territorial (RST) à hauteur de 1,4 milliard de Fcfp par an pendant trois ans. Une séance qui s’annonce déjà très tendue pour la majorité.
Après plusieurs réunions d’informations entre le gouvernement et la commission de l’économie à l’assemblée, Edouard Fritch a déjà annoncé que l’Etat avait donné son accord pour retirer toute référence à la convention d’entreprise de la CPS dans cette convention RST. Selon nos informations, les points concernant l’unification des prestations familiales, ainsi que la réforme de la fiscalité ont également été retirés de la mouture qui sera présentée jeudi matin aux élus.
A cela s’ajouteront demain les amendements étudiés vendredi dernier en commission : D’une part, le rajout dans le comité de pilotage de la convention RST de la présence du président de l’assemblée, Marcel Tuihani, et du président du CESC. D’autre part, la suppression de l’abondement du Fonds pour l’amortissement du déficit social (FADES).
Fritch prévoit des « contre-amendements »
Mais selon nos informations, le gouvernement s’apprête jeudi matin à déposer des « contre-amendements » pour revenir sur ceux validés en commission. Reste à savoir si le président Edouard Fritch trouvera une majorité à l’assemblée. Il devrait se heurter aux 24 élus orange du clan Flosse. Il pourra évidemment compter sur les 8 voix d’ATP. Et la question reste de savoir où iront les 11 voix de l’UPLD… Vendredi dernier, les élus de l’UPLD avaient voté en faveur des amendements. Et contactés mercredi, un élu indépendantiste s’apprêtait déjà à « compter les points » sur ce « sujet sensible ». Avec les conflits sociaux en cours et la procédure d’exclusion du Tahoeraa de Nuihau Laurey et Lana Tetuanui en toile de fond, la séance s’annonce donc électrique.