À quelques heures de l’ouverture des funérailles officielles d’Elizabeth II, à Londres, où sont réunis plusieurs centaines de chefs d’Etat et dignitaires étrangers, une messe a été célébrée à la cathédrale, dimanche soir en présence notamment d’Édouard Fritch. Une façon aussi pour le diocèse de Papeete de rappeler qu’il couvre une île directement rattachée à la couronne britannique : Pitcairn.
Quand le Pays a contacté le diocèse de Papeete pour lui proposer de célébrer messe en l’honneur d’Elizabeth II, décédée le 8 septembre, l’idée était déjà dans les tuyaux. « Il faut se souvenir que nous avons un diocèse binational », rappelle Père Christophe. Il couvre en effet l’île de Pitcairn, territoire britannique situé à l’Est des Gambier.
C’est donc Mgr Cottanceau qui a célébré cette messe en l’honneur de la souveraine dont les funérailles débutent ce lundi 19 septembre à Londres. Au premier rang, Édouard Fritch, qui avait déjà salué la mémoire de l’ex-reine d’Angleterre dans un communiqué. Pour le président, il s’agit de rendre hommage à une des grandes figures de ces dernières décennies « reconnue pour sa sagesse » et qui « peut être un exemple pour les dirigeants. Mais surtout le chef du gouvernement a tenu a « exprimer la solidarité des Polynésiens pour nos frères du pacifique qui sont membres du Commonwealth et qui viennent de perdre leur reine ».
Elizabeth II a en effet légué à son fils Charles III une place de chef d’État dans plusieurs pays de la région : Australie, îles Salomon, Papouasie Nouvelle-Guinée, Tuvalu, Nouvelle-Zélande, et, par association, Niue et les îles Cook. Elle avait foulé le sol polynésien lors d’une escale technique de son avion le 21 février 2002 en compagnie de son époux le Prince Phillip. Elle avait été accueillie par Édouard Fritch, alors vice-président du Gouvernement, qui se souvient d’une chef d’État « très au courant » des problématique de la région et « très concernée » par l’actualité de ses royaumes.