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Fusillade à Montrouge : deux suspects placés en garde à vue

© AFP Thomas Sanson

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NOUVEAU DRAME – Une policière municipale a été tuée et un agent de voirie grièvement blessé dans la fusillade qui a éclaté jeudi matin, au sud de Paris, à Montrouge.

• L’INFO. Une fusillade a éclaté jeudi matin, avenue Pierre Brossolette à Montrouge, au sud de Paris. Une policière a succombé à ses blessures dans la matinée. Et un agent de voirie a été grièvement blessé. Pour le moment, il est impossible d’établir un lien avec l’attentat qui a fait 12 morts mercredi au siège de Charlie Hebdo. Deux personnes sont placées en garde à vue, mais on ne sait pas s’il s’agit de l’auteur de la fusillade, qui est toujours activement recherché. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’affaire.

>> DOSSIER SPÉCIAL – Les dernières infos sur l’attentat de Charlie Hebdo

• LES FAITS

© EUROPE1/VIRGINIE SALMEN

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C’était « une scène de panique ». Il est 7h30 quand la police municipale et la voirie interviennent sur un accident de la circulation, avenue Pierre Brossolette, à Montrouge. Vers 8 heures, ils entendent un bruit de culasse derrière eux. Là, ils aperçoivent un homme, équipé d’un gilet pare-balle, qui ouvre le feu à hauteur de tête.

C’était « une scène de panique », a relaté un habitant de la rue, Ahmed Sassi, 38 ans. Il explique avoir été réveillé par « deux détonations ». Depuis la fenêtre de sa cuisine, il raconte avoir vu « un policier debout dans la rue. Un homme en habit sombre lui a tiré dessus à bout portant, tout en continuant à courir ».

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Une policière meurt de ses blessures. Touchée au dos et à la gorge, la jeune policière stagiaire a succombé à ses blessures. L’agent de la voirie a, lui, été grièvement blessé, mais ses jours se seraient pas en danger.

Le tireur en fuite. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve qui s’est immédiatement rendu sur place (voir ci-dessous) a annoncé que l »auteur présumé, porteur d’un gilet pare-balles, d’une arme de poing et d’un fusil mitrailleur, est toujours en fuite.

• L’ENQUÊTE

Deux personnes en garde à vue. Un homme de 52 ans a été interpellé peu de temps après la fusillade, près de la station de métro Montrouge. Il a été placé en garde à vue dans la matinée. « Visiblement ce n’était pas le bon. L’homme qu’on recherche s’est enfui à bord d’une Clio qui a été retrouvée à Arcueil, dans le Val-de-Marne », a précisé une source policière. A Arcueil, le quartier a donc été un temps bouclé au niveau de la station de RER Laplace, puis le périmètre de sécurité a été levé un peu avant midi.

L’auteur de la fusillade toujours recherché. Finalement, un deuxième suspect a été interpellé plus tard dans la journée, et placé en garde à vue. « Deux personnes sont actuellement en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire des Hauts-de-Seine. Un homme de 52 ans, interpellé ce matin, et une deuxième personne », résume ainsi une source policière. « On ne sait pas à ce stade s’il peut s’agir de l’auteur de la fusillade qui est toujours activement recherché », a-t-on ajouté.

© AFP/THOMAS SAMSON

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Le parquet antiterroriste se saisit de l’affaire. « La section antiterroriste du parquet de Paris se saisit des faits commis ce jour à Montrouge au vu du contexte actuel, de l’armement lourd de l’auteur des faits et du caractère délibéré d’un acte visant les forces de l’ordre », selon un communiqué du parquet de Paris. Deux services sont en charge de cette enquête, la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la PJ et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L’enquête en flagrance est ouverte notamment pour assassinat et tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste, tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste.

Aucun lien établi avec la tuerie de Charlie Hebdo. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a confirmé jeudi soir qu’il n’y avait pas de lien « à ce stade » entre la tuerie qui a fait 12 morts mercredi au siège de Charlie Hebdo et la fusillade jeudi à Montrouge.

• LES RÉACTIONS :

« Nous ne voulons plus nous faire tirer comme des lapins ». « On ne peut pas défendre la population sans être armés. Soit on est armés, soit on devrait être retirés de la voie publique. Aujourd’hui, des policiers municipaux qui surveillent des synagogues ne sont pas armés. Ils sont des cibles. Le ministre de l’Intérieur doit nous recevoir d’urgence, car nous ne voulons plus nous faire tirer comme des lapins », a déclaré ce jeudi matin Cédric Michel, patron du SDPM. Le ministère de l’Intérieur va d’ailleurs recevoir le syndicat des policiers municipaux vendredi.

Manuel Valls a par ailleurs réagi à cette attaque :

La municipalité de Montrouge a mis à disposition des habitants un registre pour recueillir leurs témoignages:

 

Et un hashtag a été lancé pour rendre hommage à la policière :

Source Europe 1

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