Geffrey Salmon, ministre de la culture s’attaque au dossier et lance une grande consultation autour de la culture, de son économie et de ses acteurs, elle devrait déboucher sur une loi de pays. Qu’en pensent les principaux concernés ? Nous sommes allés à la rencontre des artistes polynésiens, de tous secteurs, de toutes générations pour recueillir leurs sentiments, leurs doutes et leurs espoirs.
Troisième et dernier volet de notre enquête avec le point de vue des artistes peintre et des comédiens. Reportage de Vaite Urarii Pambrun
Les artistes du monde théâtral sont eux aussi, comme les danseurs, chanteurs et musiciens ravis, qu’un tel chantier soit mis en place. Ce statut pourrait être une passerelle essentielle pour tous les artistes qui voudraient vivre de leur art mais n’ont pas les moyens de le faire. Ils sont donc obligés de trouver un emploi pour assurer le quotidien, et pouvoir subvenir aux besoins de la famille comme nous le confirme John Mairai auteur, comédien et metteur en scène.
La dernière production théâtrale locale à avoir bénéficier de moyens financiers importants date de 1992. Et depuis ce défaut de financement, la création théâtrale a elle aussi été asséchée. De plus, selon l’état des lieux des derniers états généraux, « aucune mesure incitatrice pour une aide à l’écriture de scénario et à la production et pour favoriser de nouveaux talents, n’a été entreprise ». Ce statut permettra peut-être l’émergence de nouveaux créateurs et même la professionnalisation du métier, comme nous le souligne Lilou animatrice, comédienne et productrice.
Les artistes du monde pictural sont dubitatifs…ils ne comprennent pas la nécessité en tout cas pour eux, de mener ces travaux comme nous le précise Gotz peintre de Moorea.
Selon André Marere, artiste peintre lui aussi, l’art pictural et la reconnaissance ne naissent ni n’apparaissent pas grâce à un statut…. ce n’est pas le statut qui va faire l’artiste…
La mise en place d’un fond d’aide à la production de pièces de théâtre ou obtenir le soutien financier et logistique des pouvoirs publics pour l’organisation d’une exposition d’art contemporain annuelle ou encore créer des réseaux au sein du bassin pacifique telles sont quelques unes des propositions faites lors des derniers états généraux.