Le syndicaliste Patrick Galenon pourrait se présenter aux législatives s’il obtient l’investiture du mouvement En marche ! d’Emmanuel Macron, comme l’ont révélé ce weekend nos confrères de TNTV. Le secrétaire-général de la CSTP-FO a expliqué lundi à Radio 1 avoir envie d’être du côté de ceux qui décident et estime être proche des idées défendues par Emmanuel Macron.
Patrick Galenon n’était pas présent à la réunion publique organisée par le mouvement d’Emmanuel Macron et animée par son responsable Outre-mer, Max Dubois, au début du mois, à Papeete. C’est par un autre biais que le rapprochement entre le syndicaliste et l’équipe du candidat à la présidentielle a pris forme, raconte le secrétaire-général de la CSTP-FO.
Patrick Galenon n’a donc pas encore obtenu l’investiture du mouvement En marche ; il attend une réponse dans les prochains jours. « Si je me présente aux législatives, j’abandonnerai évidemment mon mandat de syndicaliste », précise le secrétaire-général de la CSTP-FO. Ce rapprochement avec Emmanuel Macron peut sembler étonnant. L’ancien ministre de l’Économie n’a pas beaucoup d’estime pour les syndicats, qui « font trop de politique » à son goût. « Les confédérations nationales bloquent, rentrent dans un débat politique comme on l’a vu sur la loi Travail et du coup, n’ont pas un débat au plus près du terrain », avait déclaré le candidat à la présidentielle en décembre dernier, sur TF1. Cette réforme du droit du travail, portée notamment par Emmanuel Macron, a été dénoncée par les syndicats. Mais « cette réforme n’atteint pas la Polynésie, le code du travail est de compétence locale », rétorque Patrick Galenon, qui estime être sur la même ligne idéologique qu’Emmanuel Macron : « C’est un socio-libéral, comme moi. » S’il souhaite se lancer en politique, ce n’est pas par dépit, mais pour être en mesure de décider et non plus seulement de s’opposer ou de faire des propositions, explique-t-il.
Ce lundi, le mouvement En marche ! Polynésie a publié un communiqué pour préciser « très clairement » que soutenir Emmanuel Macron ne vaut « pas investiture aux élections législatives ». C’est la commission nationale des investitures du mouvement qui en décidera. Et alors que Patrick Galenon estime être fixé d’ici une semaine à dix jours, le mouvement précise que « les investitures seront dévoilées au lendemain » de l’élection présidentielle.