Dans une deuxième conférence de presse donnée mardi après-midi, le Procureur de la République a indiqué que la garde à vue du Dr Théron, qui nie les faits qui lui sont reprochés, a été levée ce mardi soir, et qu’il sera poursuivi pour « violences volontaires aggravées » sur un clerc d’huissier et « outrages à personnes dépositaires de l’autorité publique ».
Prolongée mardi matin sans objection des médecins du CHPF, la garde à vue du Dr Jean-Paul Théron a été levée mardi soir. Elle visait à faire la lumière sur les faits de violences aggravées commises sur un clerc d’huissier et sur plusieurs gendarmes, a expliqué le Procureur de la République Hervé Leroy qui a estimé que « toutes les investigations utiles » ont été réalisées.
« En dépit de déclarations circonstanciées de la victime, corroborées par des constatations médicales et des témoins, M. Théron nie les faits et proteste de son innocence. C’est son droit. » Mais pour le parquet, les « indices graves et concordants » justifient des poursuites, et le Dr Théron sera convoqué devant le tribunal correctionnel le 29 octobre prochain.
Hervé Leroy, qui semble avoir pris un cours accéléré en réseaux sociaux, a affirmé que « la justice ne saurait être une justice-spectacle et instrumentalisée par quiconque à quelque fin que ce soit » et que « la loi est la même pour tous : je ne saurais admettre qu’un citoyen, quelque soit son statut social et sa qualité, puisse commettre des atteintes à l’intégrité physique et se soustraire à l’action de la justice par la violence fût-elle verbale. » Pour le Procureur de la République, quand les gendarmes et policiers « usent de la violence, c’est parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement », avant de se reprendre et de préférer le terme de « coercition ».
En conclusion, a déclaré le Procureur de la République, « les menaces voilées ne sont pas de nature à m’empêcher d’exercer l’action publique ». Le Dr Théron est sorti de sa garde à vue vers 20 heures, se déclarant « très affaibli » physiquement, selon nos confrères de Tahiti Infos, mais entretenant l’amalgame entre les faits de samedi dernier qui ont conduit à sa garde à vue et son rôle de soignant ces derniers mois, lequel fait l’objet d’une autre enquête encore inachevée.