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Garde à vue pour la mère de l’ado droguée et étouffée

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Les enquêteurs la suspectent d’avoir drogué sa fille de 18 ans, avant de l’étouffer, lundi soir, à son domicile de Maincy, en Seine-et-Marne.

L’étau se resserre autour de la mère de famille. La mère de l’adolescente retrouvée morte étouffée dans son lit lundi à son domicile de Maincy, en Seine-et-Marne, a été placée en garde à vue. Selon les informations d’Europe 1, elle devrait être déférée vendredi soir en vue de sa mise en examen. Une information judiciaire doit en effet être ouverte pour assassinat.

Droguée puis étouffée. Tout commence lundi, lorsque la mère d’une jeune fille âgée de 17 ans, appelle la police pour les alerter de la mort de sa fille. Cette dernière, qui devait fêter ses 18 ans vendredi, est retrouvée morte dans son lit. Des analyses toxicologiques démontrent rapidement qu’elle a été droguée avec des somnifères à un dosage dix fois supérieur au dosage thérapeutique. La jeune fille a ensuite été étouffée. « Il n’y pas de traces de violence, ce qui signifie qu’elle n’a pas résisté et qu’elle pouvait connaître son agresseur », indique une source judiciaire.

La mère évoque un appel sur la présumée séropositivité de sa fille. Rapidement, l’enquête s’oriente vers l’entourage de l’adolescente. Difficile en effet d’imaginer que la jeune fille ait bu des somnifère qu’un inconnu lui aurait donné. Les enquêteurs apprennent alors que la victime vivait seule avec sa mère au domicile familial. Dans un premier temps entendue en audition libre, cette femme âgée de 50 ans a expliqué lui avoir laissé l’appartement pour le week-end, étant elle-même partie chez son compagnon. Pendant toute la garde à vue, elle a par ailleurs nié avoir tué sa fille.

Pour s’innocenter, elle s’appelle elle-même d’une cabine téléphonique. Elle a toutefois déclaré avoir reçu un appel de quelqu’un lui disant qu’il avait tué sa fille car elle était séropositive et qu’elle l’avait contaminé. « Mais cette version a pu être infirmée », a-t-on dit de même source. Les enquêteurs sont en effet parvenus à déterminer que la mère s’était elle même appelée depuis une cabine téléphonique. L’enquête a montré que cet appel avait été passé depuis une cabine téléphonique au moyen d’une carte prépayée. « Les policiers ont pu identifier d’où provenait l’appel et démontrer qu’elle avait elle-même acheté une carte et que son téléphone portable se trouvait à côté de la cabine », détaille une source judiciaire. La Brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles ignore pour l’instant les raisons de son geste.

Source : Europe1