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Gare au paracétamol

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La France va obliger les pharmaciens à ranger systématiquement derrière leurs comptoirs les médicaments à base de paracétamol comme les doliprane, advil. Cette mesure ce mardi par l’Agence du médicament (ANSM) vise à renforcer le rôle de conseil du pharmacien pour alerter sur les risques liés à un mauvais dosage du paracétamol. En Polynésie cette mesure n’a pas besoin d’être appliquée étant donné que les pharmaciens travaillent de cette façon. La France opère donc un retour en arrière, là où la Polynésie a choisi il y a une quinzaine d’années de ne pas modifier son fonctionnement, même si la conscience professionnelle des pharmaciens reste primordiale.

Ce sera officiel au 15 janvier 2020, les médicaments en libre service comme les doliprane, advil à base de paracétamol seront rangés derrière les comptoirs des pharmacies en métropole. Impossible pour les clients de les acheter sans passer par les conseils d’un professionnel. La situation est différente en Polynésie qui n’avait pas suivi la France lors de son rétropédalage il y a une quinzaine d’années. Stéphane Latouche, membre du Conseil de l’ordre des pharmaciens salue cette façon de procéder qui montre que la métropole n’est pas toujours « une référence en matière sanitaire ».

Ici en Polynésie, les médicaments à base de paracétamol sont systématiquement situés derrière le comptoir et ne peuvent être délivrés sans recommandations. Ces pratiques restent évidemment soumises à la conscience professionnelle des pharmaciens qui peuvent aussi délivrer ces médicaments sans poser trop de questions. Amaury Saccault, vice-président du Conseil de l’ordre des pharmaciens de Polynésie nous rappelle la procédure de délivrance d’un médicament à base de paracétamol.

La Polynésie française est indépendante en matière de santé et n’a pas suivi la France au début des années 2000

Il est important d’adopter un comportement responsable face au paracétamol. Un surdosage peut entraîner des complications au niveau du foie, nécessitant parfois une greffe et pouvant même entraîner le décès. Lors d’un traitement, la durée maximale recommandée est de 3 jours en cas de fièvre, 5 en cas de douleur sans ordonnance. Si les douleurs persistent le pharmacien conseille aux patients de consulter un médecin pour une prise en charge plus adaptée. Le pharmacien reste un premier rempart.

Il convient enfin de redoubler de vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année où les excès sont fréquents. Le paracétamol en surdosage après un repas trop arrosé ou trop copieux peut entraîner de graves problèmes de santé allant jusqu’au décès.

 

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