À 92 ans, l’ancien président du Pays sort de trois jours d’hospitalisation pour « une grosse fatigue ». « Rien de grave » précise le chef de file du Amuitahira’a, tout juste condamné en appel dans l’affaire du studio de Cardella, qui a surtout voulu remercier ceux qui « se sont inquiétés pour son état de santé ». Et particulièrement le leader du Tavini, vieil adversaire qui lui aurait téléphoné au Taaone.
Lire aussi : Faux-bail de la rue Cardella : peine confirmée pour Flosse, alourdie pour Pascale Haiti
Coup de fatigue pour Gaston Flosse. L’ancien président du Pays a été hospitalisé mardi, comme il l’a confirmé sur le compte Facebook du Amuitahira’a, parti qu’il dirige toujours à 92 ans. Il était donc au Taaone, jeudi, lors de l’annonce de sa condamnation en appel dans l’affaire du faux bail de la rue Cardella. Sorti ce vendredi, le Vieux Lion assure que ce passage au CHPF n’était « rien de grave », et remercie « toutes celles et ceux qui se sont inquiétés de son état de santé ». Et une personne en particulier : Oscar Temaru, qui aurait eu « l’attention de lui téléphoner pour lui souhaiter un prompt rétablissement ».
Jamais loin de la politique, donc, Gaston Flosse a reçu, quelques heures après sa sortie de l’hôpital, la délégation sénatoriale présidée par François Noël Buffet, président de la Commission des lois du Sénat, aux côtés de la Sénatrice Lana Tetuanui et bien sûr de son épouse Pascale Haiti, représentante à l’assemblée, et elle aussi condamnée jeudi à de la prison avec sursis et une peine d’inéligibilité. La rencontre avec les parlementaires français a été l’occasion pour l’ex-président, comme il l’avait déjà fait auprès d’une mission de l’assemblée il y a un mois, de parler de son projet d’État souverain associé à la France, pour l’instant rejeté par les autres forces politiques opposées à la majorité Tavini. L’occasion aussi d’insister sur l’idée que « la terminologie autonomiste/indépendantiste n’est plus adéquate ». Expliquant que les 64 550 électeurs du Tavini aux dernières territoriales ne sont pas tous partisans de l’indépendance, il estime lui que « l’autonomie a pris fin » : « Après 40 ans sous ce régime, nous sommes désormais prêts à solliciter de la France un changement de statut ».