ACTUS LOCALESÉCONOMIESANTÉ Gaston Flosse sur la « guerre » contre le covid-19 : « Deux généraux qui n’ont pas d’armée, pas de munitions, qui n’ont même pas d’armes ! » Caroline Perdrix 2020-04-15 15 Avr 2020 Caroline Perdrix CP/Archives Radio1 Depuis le début de la crise du covid-19, Gaston Flosse a écrit pas moins de 10 lettres ouvertes à Édouard Fritch, Gaston Tong Sang et Dominique Sorain. Il leur reproche un manque de leadership et de n’avoir pas su prévoir les besoins en matériel médical. Sa stratégie à lui : confinement rigoureux, masques obligatoires, et tests sérologiques. Il se déclare aussi favorable au retour des Polynésiens bloqués à l’extérieur du pays. Le président du Tahoeraa interroge depuis trois semaines le Pays et l’État sur la stratégie sanitaire mise en œuvre, à grands renforts de lettres ouvertes restées pour l’essentiel sans réponse, dit-il. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/04/FLOSSE-COVID-01.wav Mais Gaston Flosse fustige l’imprévoyance des autorités en matière de commandes de matériel médical. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/04/FLOSSE-COVID-02-IMPREVOYANCE.mp3 Il s’inquiète également de l’état des hôpitaux périphériques, qui ne sont pas à même d’accueillir des malades s’il s’en présentait. Et il critique l’organisation mise en place entre le Pays et l’État. Pour lui, une fois le dispositif Orsec déclenché, « le patron, dit-il, c’est le haut-commissaire. » Pourtant, il ne semble pas tenir ce dernier en haute estime, pas plus que le président du Pays. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/04/FLOSSE-COVID-03.mp3 Et dans son dernier courrier à Édouard Fritch, daté du 14 mars, Gaston Flosse martèle « Nous sommes en guerre, s’il y a deux chefs, nous perdons la guerre. » Gaston Flosse est également très critique du rôle de l’État, et déplore par exemple que « nous n’avons reçu aucun renfort de Paris, en Île-de-France ils sont je crois 160 000 policiers et gendarmes mobilisés. L’outre-mer, on s’en fout éperdument, hein. » Et il propose de faire revenir les gendarmes et policiers polynésiens en poste en France : « Ceux qui désirent rentrer, qu’ils viennent renforcer la gendarmerie et la police nationale ici ! Non, on va nous envoyer des soldats pour faire la désinfection. Mais il y a suffisamment de personnes ici capables de faire ça ! Ce dont nous avons besoin, c’est des experts du covid-19, des médecins supplémentaires pour aller tester les gens dans les îles ! » Pour Gaston Flosse, il n’est pas question de remettre en cause le confinement, mais il plaide pour l’utilisation massive du test sérologique, et pour le port obligatoire du masque dans les espaces publics. Dans ces conditions, dit-il, on pourrait commencer à « déconfiner ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/04/FLOSSE-COVID-04-PRECONISATIONS.mp3 En revanche il n’est pas favorable au déconfinement dans les îles : « On ne sait jamais, c’est une population qui circule beaucoup, ils peuvent sauter dans leur bateau, aller dans une île ou dans une autre, aller voir les fetii… le mieux c’est de garder le confinement, il faut que ça s’applique à tout le monde. » Gaston Flosse se déclare également favorable au retour des Polynésiens bloqués en métropole : https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/04/FLOSSE-COVID-06-RETOUR-POLYNESIENS.mp3 Sur la stratégie économique, Gaston Flosse fait la même critique que le représentant Tavini Moetai Brotherson, au sujet des arrêtés d’application attendus après le vote des mesures économiques à la fin du mois dernier. Et il s’inquiète également des mesures en faveur des plus démunis, qui selon lui tardent à être mises en place. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/04/FLOSSE-COVID-05-RSPF.mp3 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)