Le parquet de Papeete a ouvert une nouvelle enquête préliminaire visant l’ancien président du Pays, Gaston Flosse. Depuis plusieurs semaines, les policiers de la brigade financière de la DSP enquêtent sur la comptabilité de la société civile immobilière (SCI) de l’ancien hôtel particulier de Gaston Flosse, rue de Ranelagh à Paris. La justice soupçonne le leader du Tahoeraa d’avoir fait maquiller la comptabilité de la SCI pour récupérer l’argent saisi par la justice lors de la vente de son hôtel.

L’ancien président du Pays, Gaston Flosse, est de nouveau dans le viseur de la justice. L’information a été dévoilée par une indiscrétion de Tonita Flosse dans son interview à La Dépêche lundi matin. « Il n’y a pas longtemps, il y a eu une perquisition concernant le Ranelagh… On ne veut pas tremper là-dedans », a glissé l’ex-compagne de Gaston Flosse à nos confrères. Selon les informations recoupées par Radio 1, plusieurs perquisitions ont en fait été menées récemment par les enquêteurs de la DSP au domicile de Gaston Flosse, mais également dans les bureaux de son fils et de son comptable. Selon nos informations, le parquet a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la brigade financière de la DSP, portant sur la comptabilité de la société civile immobilière (SCI) gérant l’ancien hôtel particulier de Gaston Flosse, rue de Ranelagh dans le XVIe arrondissement à Paris. Un hôtel acheté en 1994 par une SCI Rikitea appartenant à Gaston Flosse, son fils Réginald et son ex-compagne Tonita. Un hôtel vendu ensuite en 2010. Mais à l’époque, le Trésor public a saisi l’argent provenant de la vente dans l’attente du jugement de la cour des comptes sur le volet financier des emplois fictifs. Une procédure toujours en cours, dans laquelle l’ancien président du Pays est menacé par le remboursement solidaire de 231 millions de Fcfp de salaires indus et le paiement de 11,6 millions de Fcfp d’amendes.

La DCST saisit le parquet de Papeete

A plusieurs reprises ces dernières années, Gaston Flosse a tenté, sans succès, d’obtenir la levée de la saisie des fruits de la vente de l’hôtel du Ranelagh. Récemment, en avril 2015, la cour d’appel de Paris a rejeté une de ces demandes basée, selon nos informations, sur le fait que la SCI n’appartiendrait pas réellement à Gaston Flosse. Et c’est précisément à cette occasion que la Direction des créances spéciales du Trésor (DCST) a saisi le parquet de Papeete en soupçonnant un maquillage a posteriori de la comptabilité de la SCI. Le parquet a donc ouvert une enquête et cherche aujourd’hui à vérifier si les comptes de la SCI Rikitea ont été modifiés. Et surtout s’ils l’ont été volontairement.