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Gauguin synonyme de « liberté » pour les artistes chinois

Song Yonghong, Ye Yongqing et Yin Zhaoyang, fine fleur de l’art contemporain chinois, sont arrivés lundi à Tahiti. Tous les trois ont tenu une conférence de presse mercredi au musée de Tahiti et des îles pour présenter leur travail et leur démarche à la veille de l’ouverture de l’exposition communes avec cinq autres artistes chinois : « Ames errantes : hommage à Gauguin ».

Wang Guangyi, Yue Minjun, Zeng Hao, Zhang Xiaogang , Zhou Chunya, Song Yonghong, Ye Yongqing et Yin Zhaoyang… Des noms a priori inconnus du grand public polynésien. Et pourtant tous les huit sont les maîtres de l’art contemporain chinois. Jusqu’au 13 juin prochain, le Musée de Tahiti et des îles expose les œuvres de ces artistes ans un hommage au peintre Paul Gauguin. Amy Lee, galeriste chinoise qui voyage entre Pékin et Paris, est à l’initiative de ce projet. Elle confie que ce sont deux de ses amis Polynésiens qui lui ont soufflé cette idée : Pourquoi ne pas faire venir des artistes chinois à Tahiti ? Le projet est venu sur la table de Théano Jaillet, directrice du Musée de Tahiti et des îles. Néophyte de l’art contemporain chinois, elle a tout de suite été enthousiasmée par leur venue.

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Les œuvres des artistes chinois détonnent dans la salle d’exposition du musée de Punaauia. Biberonnés pour la grande majorité d’entre eux à l’école d’art soviétique et communiste, ils ont embrassé avec « grand plaisir » le travail de nombreux peintres impressionnistes. Song Yonghong cite Cézanne ou encore Van Gogh, mais il avoue être « un grand fan » de Paul Gauguin. Pour Ye Yongqing : « Gauguin nous montre le chemin de la liberté ». Yin Zhaoyang évoque : « La résistance et la rebellion » du peintre français qui avait fui « une France civilisée à outrance » pour Tahiti en 1891.

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« Ames errantes : hommage à Gauguin », c’est finalement un bel aperçu du travail encore peu connu en Polynésie de ces huit artistes chinois. Des toiles qui évoquent leur idée de Gauguin : Un homme « libre et sauvage ».