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Gaz de Tahiti : Les grévistes ne veulent rien lâcher

©Delphine Barrais

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Les négociations sont toujours au point mort à Gaz de Tahiti. Après une brève réunion de négociations jeudi après-midi, les représentants des syndicats et de la direction se sont quittés sans arriver à un terrain d’entente. Les représentants du personnel ne veulent rien lâcher. Ils affirment que leur grève n’impacte pas la population outre mesure.

Déjà plus d’un mois que la grève dure à Gaz de Tahiti. Les négociations n’ont démarré que le 19 mai, après deux semaines de mouvement et un recours au tribunal, mais aucun terrain d’entente n’a encore été trouvé. Les revendications portent toujours sur la revalorisation des salaires et le reclassement des salariés. La direction a fait des propositions aux représentants du personnel qui refusent de céder d’un iota. Le dialogue est pour le moins tendu.

La production de gaz continue

La direction de Gaz de Tahiti a fait parvenir au haut-commissaire une demande de réquisition qui n’a pas abouti, la loi n’autorisant de réquisitionner du personnel qu’en cas de « trouble à l’ordre public ». La situation n’en est pas encore là aujourd’hui, puisque les hôpitaux, les écoles et les hôtels continuent à être approvisionnés par camions citernes. Le remplissage des bouteilles s’effectue a minima, grâce à quatre cadres de l’entreprise qui effectuent tant bien que mal le travail de sept salariés grévistes. Les bouteilles qu’ils remplissent sont distribuées dans les magasins et certains restaurants par la société SDA. En revanche, les stations service, qui sont en temps normal approvisionnés par les salariés de Gaz de Tahiti, ne peuvent plus être livrées. Désormais, c’est un peu la chasse au gaz qui est lancée sur Tahiti. Les derniers jours ont donné plusieurs exemples de vols et de ventes au marché noir… Plusieurs voitures attendent également les camions SDA à la sortie du dépôt, puis les suivent pour savoir quels magasins seront approvisionnés. La population gronde et se fait notamment entendre sur les réseaux sociaux ou sur les répondeurs de Radio 1. Pourtant le syndicaliste de la CSIP, Eugène Sommers, chargé des négociations à Gaz de Tahiti, affirme que cette grève n’impacte que très peu la population. La très faible mobilisation lors de la marche de protestation organisée samedi contre les grèves en est la preuve selon lui.

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Eugène Sommers affirme que « les salariés sont tous solidaires et ne cèderont pas ». Selon lui, les revendications sont minimes en par rapport à la pénibilité des conditions de travail.

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Dimanche, syndicats et direction de Gaz de Tahiti ont confirmé que pour l’heure aucune nouvelle réunion de négociation n’était prévue.

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3 Commentaires

  1. Brice NEHAM
    1 juin 2015 à 8h18 — Répondre

    Si j’ai bien lu, premièrement: Sept personnes, dans une société qui a le monopole, peuvent prendre en otage tout un peuple ? Dixièmement: le syndicaliste de la CSIP, Eugène Sommers, affirme que  » leur grève n’impacte pas la population outre mesure. » autrement dit, il reconnait que les moyens de pression sur la direction, sont faible et donc inefficaces. Ce que confirme la fermeté de la direction. Dès lors, pourquoi s’entêter dans une action vouée à l’échec et ne pas chercher d’autres moyens pour parvenir à leurs fins, si tant est que leurs revendications soient légitimes ?

  2. Iritahua
    1 juin 2015 à 8h52 — Répondre

    De bien préciser que les dirigeants syndicales ne veulent rien lâcher, non pas les grévistes.
    Ils manquaient des enveloppes à chacun des dirigeants, voilà la réalité.
    Pourquoi, les grandes surfaces ne font pas la grève, essayons d’analyser tout sur le fonctionnement des syndicalistes et vous comprendriez très vite le système pourri et on s’étonne que les patronats n’embauchent plus.

  3. Rose
    1 juin 2015 à 14h22 — Répondre

    J’adore comment il parle » leur grève n’impacte pas la population outre mesure. Bande de dégénéré c’est toujours la même chose ! La population ramasse la merde. Il y a eu je ne sais combien de grève par ci par la je peux comprendre certaines demandes mais là putain je dis bien putain on en a marre de vos grèvessssssssssssssss

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