Ce mercredi, les parties prenantes du préavis déposé vendredi dernier au siège de la société Gaz de Tahiti se sont réunies pour discuter des 12 points de revendication qui y sont mentionnés. Parmi ceux-ci, des doléances concernant la convention collective gazière que la direction ne conçoit pas de négocier sous la pression. De leur côté, les salariés se veulent rassurants et attendent les échanges prévus jeudi avant de se positionner.
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Grève du gaz ou pas ? À l’heure actuelle, aucun accord n’a été signé entre la CSIP, l’Union des hydrocarbures de Polynésie et la société Gaz de Tahiti, sous le coup d’un préavis de grève depuis vendredi dernier. Ce mercredi, les parties prenantes se sont retrouvées dans les locaux de la société pour un premier échange qui s’est déroulé de manière assez cordiale. Laura Siu, chargée des ressources humaines, se dit « énormément surprise » par la tournure prise, car selon elle certaines revendications font déjà l’objet de discussions lors « des réunions mensuelles avec le personnel » et d’autres n’ont même jamais été abordées.
De son côté Judith Siu, secrétaire générale du groupe Gaz de Tahiti, est du même avis, et précise « qu’une grève, c’est avant tout une rupture de dialogue, un désaccord sur des points qui ont forcément été évoqués », ce qui n’est pas le cas aujourd’hui selon elle. Parmi les 12 doléances du préavis, on retrouve également des points concernant la convention collective gazière, dont la dernière mouture date de 2014. La direction a expliqué qu’elle refuse de les négocier sous la pression, ajoutant qu’à l’époque de la dernière révision, il s’agissait d’un accord global où chacun avait mis du sien, « alors que là, ils veulent juste augmenter les primes ». Joint par téléphone après s’être éclipsé en évitant les médias dès la fin des débats, le délégué CSIP se veut rassurant, mais attend les négociations prévues jeudi pour se positionner.