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Gérald Darmanin à l’ONU « pour évoquer la situation de la Nouvelle-Calédonie » avant son déplacement sur l’archipel

Gérald Darmanin se rendra à New-York au mois de mai pour évoquer la situation de la Nouvelle-Calédonie devant le Comité spécial de la décolonisation des Nations-Unies, dit Comité C24, a-t-on appris dans un communiqué. Après ce déplacement à l’ONU, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer se rendra de nouveau en Nouvelle-Calédonie en juin prochain pour poursuivre les négociations sur l’avenir institutionnel de l’archipel.  Les explications de notre partenaire Outremers360°.

Cette annonce fait suite aux bilatérales tenues cette semaine à Paris entre les indépendantistes du FLNKS et les non indépendantistes. « De nombreux sujets y ont été abordés, parmi lesquels l’évolution du corps électoral en vue des prochaines élections provinciales, les conditions d’exercice du droit à l’autodétermination et la trajectoire pour l’évolution du statut de la Nouvelle-Calédonie ».

Si dans leur communiqué les ministres Darmanin et Carenco « tiennent à saluer la qualité des échanges qui se sont noués avec les deux délégations, dans un climat constructif », la transformation de ces bilatérales en trilatérales, c’est-à-dire des discussions entre l’État, les indépendantistes et les non indépendantistes autour de la même table, demeure incertaine.

La délégation du FLNKS a en effet renvoyé la tenue de ces trilatérales à la validation par le bureau politique du front indépendantiste. « Nous avons besoin de continuer à peaufiner les questions évoquées ici à Paris avec les ministres », avait expliqué Victor Tutugoro vendredi, « pour le moment, nous sommes dans les discussions avec les représentants de l’État ».

Pour rappel, la Nouvelle-Calédonie est réinscrite depuis 1986 sur la liste onusienne des territoires non-autonomes à décoloniser. En 2013, les indépendantistes de Polynésie ont également obtenu la réinscription de leur territoire sur cette liste. Mais depuis, Paris est accusée de faire chaise vide et de ne pas participer aux débats concernant le fenua, contrairement à la Nouvelle-Calédonie.

Reste à savoir si les élections territoriales feront bouger les lignes, car si l’issue est indécise, une victoire indépendantiste, considéré comme le principal adversaire politique de la majorité autonomiste actuellement au pouvoir, n’est pas à exclure.

Avec Outremers360°