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Global Telecom Connect devant la justice

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« Obtention d’avantage financier illégal par un adhérant dans le cadre d’un réseau de vente constitué par recrutement en chaine ». C’est sous ce chef d’accusation que comparaissent mardi, devant le tribunal correctionnel, cinq prévenus qui ont participé au développement du réseau Global Telecom Connect en Polynésie.

« Soyez payés pour parler gratuitement ! Arrêtez de travailler, continuez à gagner ! » C’est ce que proposait le « Team Tahiti » du réseau Global Telecom Connect en juin 2013. Deux ans plus tard et quelques milliers de victimes après, cinq membres actifs de ce réseau comparaissent mardi devant le tribunal correctionnel de Papeete. GTC proposait une carte SIM permettant à son propriétaire de téléphoner quasi partout sur la planète gratuitement et une carte de crédit affiliée à un compte américain. Sauf que pour se procurer un des packages proposés à la vente, pas de magasin mais un réseau d’adhérents. A chaque vente le vendeur bénéficiait d’avantages et les nouveaux entrants étaient sollicités pour étendre le réseau pour, à leur tour, tenter de s’enrichir. Un procédé dit de la « boule de neige » interdit en Polynésie. Un des prévenus le savait d’ailleurs très bien puisque, membre du CESC, il avait lui-même contribué au vote interdisant la vente pyramidale. Plus grave, la société Vini a dès le mois de novembre 2013, bloqué la possibilité d’utiliser ces cartes SIM de GTC via son réseau. La vente devenait alors escroquerie et trois des cinq prévenus comparaissent également sous ce chef d’inculpation.