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Grand Prix de Sotchi : la F1 dans la roue des JO

Rosberg passe devant l’ancien lieu de la flamme olympique, vendredi, lors des essais libres. © REUTERS

F1 – Le premier Grand Prix de Russie de l’histoire a lieu dimanche autour des installations olympiques.

Sotchi aura marqué l’année sportive 2014. Après avoir accueilli les Jeux d’hiver en février, la ville russe, située au bord de la mer Noire organise dimanche le tout premier Grand prix de Russie de l’histoire. Mise à part une première course qui s’est tenue à Saint-Pétersbourg en 1913 et 1914, la Russie, aussi étonnant que celui puisse paraître, n’a jamais accueilli la discipline phare du sport automobile. La F1 après les JO, donc. Et presque la F1 dans les JO puisque le circuit, long d’à peu près six kilomètres serpentent autour des installations olympiques.

Un circuit assez classique, un lieu atypique. Installer un Grand Prix de F1 sur un site olympique, c’est du jamais-vu. C’est un moyen original d’éviter les « éléphants blancs », ces grandes infrastructures laissées à l’abandon après un grand événement planétaire. Au moins pour un week-end par an. Pour s’installer au calendrier annuel de la F1, Sotchi a bénéficié des travaux de transport et d’hospitalité effectués lors de la préparation des Jeux. On connaissait les F1 dans le désert, les F1 en ville, les F1 dans la forêt, voici donc les F1 circulant autour de grands ensembles sportifs. Pourquoi pas.

Hamilton réussit le meilleur temps de la 2e séance d’esssais libres 

Pourquoi pas, c’est aussi ce que s’est dit pendant longtemps Bernie Ecclestone. L’idée d’un Grand Prix en Russie ne date pas d’hier et le grand argentier de la F1 a trouvé en Vladimir Poutine l’homme idoine, à savoir un homme politique amateur de sports capable de mettre la main à la poche pour s’offrir la F1. Et offrir en retour à la F1 une visibilité sur un immense marché, qui a déjà ses figures (l’écurie Marussia de Jules Bianchi, soutenu par tous les pilotes ce week-end, et le jeune Daniil Kvyat, chez Red Bull en 2015).

Le circuit a coûté bien plus cher que prévu, atteignant les 260 millions d’euros selon Les Echos. Le prix des places, exorbitant, en fait un événement tout sauf populaire. Mais Poutine a sa (nouvelle et belle) vitrine et il devrait être là, dimanche, pour la course. Les menaces de boycott liés à la situation en Ukraine n’ont pas fait long feu. « Je ne vois pas pourquoi nous rendre en Russie poserait un problème », avait insisté « Bernie » en juillet. « Nous ne faisons pas de politique. »

Source : Europe1