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Gravats de Hao : 193 en appelle au haut-commissaire

Au lendemain de la publication de l’arrêté du Pays autorisant la vente des gravats de Hao stockés à Rikitea, l’association 193 a écrit au haut-commissaire pour lui demander de « suspendre » cette autorisation. A Rikitea, les militants ont décidé de faire le siège des gravats entreposés sur le quai pour empêcher leur vente.

Radio 1 relevait mardi soir la publication de l’arrêté pris le 9 novembre dernier en conseil des ministres pour autoriser la vente des gravats de Hao actuellement stockés à Rikitea. « Plusieurs privés sont intéressés pour les racheter », expliquait-on à Rikitea. Mais dès mardi soir, l’association 193 a exprimé son refus de voir ces matériaux être vendus sur l’île des Gambiers. Dans un courrier adressé mercredi au haut-commissaire, l’association de défense des victimes du nucléaire en appelle au haut-commissaire pour demander la « suspension » de l’arrêté en question. Le président de la section mangarévienne de l’association 193, Jerry Gooding, affirme au représentant de l’Etat que « les agrégats provenant de Hao sont pollués par la radio-activité des essais nucléaires de l’Etat français » et « contiendraient de la poussière d’amiante ». Le militant demande donc la suspension de l’arrêté en question « dans l’attente d’analyses ». Par ailleurs, il dit contester la « légalité » de l’arrêté « en l’absence de délibération de l’Assemblée autorisant la perception des recettes ». Enfin, Jerry Gooding demande « l’isolement de ces bigs bags par une barrière de protection ». Sur place à Rikitea, selon nos informations, plusieurs militants de l’association 193 ont fait le siège des bigs bags dès mercredi pour éviter qu’ils ne puissent être vendus.

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1 Commentaire

  1. DRUDI Jean
    17 novembre 2016 à 8h23 — Répondre

    Le Plutonium émane de tirs nucléaires « spéciaux », comme il s’est produit à Fangataufa, ou à Mururoa à Denise en tirs d’essai, en dispersion, MAIS…il n’y a eu aucun tir sur Hao, donc à fortiori pas de Plutonium…

    Et pour lever le doute, il n’est pas difficile d’aller chercher un appareil de mesure « Alpha » à Muru… le Pu se sont des particules alpha, c’est de la contamination, non de l’irradiation…et de passer la sonde sur les graviers, la réponse sera immédiate…et éventuellement de faire des prélèvements et les envoyer à un laboratoire spécialisé… en principe, il y a une équipe CEA et indépendante qui doit suivre la carte radiologique de Muru…plutôt que de sortir des « Aneries »…

    Hao a servi de base pour démanteler les fusées qui étaient tirées dans le nuage par les Vautours, dans des cellules spéciales, blindées, avec des télémanipulateurs, pour être envoyées en France au laboratoire de Bruyère le Châtel…

    Avant de prendre ma retraite de « Technicien en Génie biomédical » de l’hôpital Mamao en 1997, ( j’étais entré en 1980, pour appareiller les labos et mis en marche l’hémodialyse, avec le Professeur Bourdais) ; j’étais Technicien en Radioprotection, avec certificats de l’INSTN, Institut des Sciences et Techniques Nucléaires de Saclay… je faisais partie du SPS, Service de Protection sur les Sites, Commissariat à l’Energie Atomique la DAM…Départements des Applications Militaires…

    A Muru, il y avait 2 zônes de Tirs aériens, Denise et Dindon, j’étais responsables radiologiques de la Zône Dindon…j’y suis resté de 1966 à 1978, où j’ai fini ma carrière au CEA au LESE, de Mahina, Laboratoire d’Etudes et Surveillance de l’Environnement, en 1980…où j’étais responsable des mesures « physiques » de la chaîne alimentaire…de tout le Pacifique…

    Jean Christophe, 2 heures après les Tirs aériens, bien sûr, car souterrains il n’y a avait pratiquement rien à faire…j’allais avec mon équipe récupérer les prélèvements, photos, films, filtres…tout équipée, bien sûr, et effectuer le contrôle de toute la zône, pour donner l’ordre de revenir ou non…

    J’avais également le Brevet de plongeur de bord, passé avec les Nageurs de Combat à St Mandriers…( France) ; afin d’effectuer des mesures et prélèvements sous marins…

    En résumé…je connais la situation, et je suis catastrophé d’entendre toutes les âneries qui se disent…c’est le pourquoi de ma lettre aujourd’hui…à toi…parce que j’ai entendu ton nom cité dans ce journal, et je te connais…

    L’anomalie la plus grossière, à ma connaissance… est la reconnaissance de l’état comme maladie liée aux Essais, à 2 marins des Porte Avions…après… je n’ai pas suivi…

    Je m’explique…nous CEA, nous travaillions pour l’Armée, puisque la Bombe, c’est pour elle, mais…les Militaires étaient interdits de site…hé oui, je le répète, les Militaires nous assistaient logistiquement, transport, hôtellerie… mais étaient interdits de « zône contrôlée »…il n’y a eu que très peu de VIP qui y sont venues…et, de plus…les porte-avions, Foch et Clémenceau… étaient trop grands pour entrer dans la passe de Muru…de plus… pour chaque tirs aériens, ils allaient nettement au dela de la zône de sécurité…

    En résumé…les Marins de ces bateaux, n’ont absolument pas pu avoir, de contacts avec une contamination ou irradiation liée à Mururoa… donc, pour quelles raisons ont-ils eu gain de cause auprès de l’état… c’est tant mieux pour eux et leurs familles, je ne prêche pas la jalousie, mais prêche l’injustice, voire la magouille…

    Voilà, c’est tout, je me suis défoulé…à toi de lire, relire et de penser ou de faire ce qui te semble honnête et judicieux…car de tous les politiques, tu sors bien du lot des honnêtes gens…

    Je regrette le temps de Josiane, des Pouliquen… et de nos réunions…hélas tous les 2 nous ont quittés, et tout le groupe s’est disloqué…

    Je suis malgré ma retraite, à ta disposition pour toute aide ou complément d’informations, quoique, il faut aller sur la pointe des pieds pour ne pas casser la baraque à tous ceux qui se sentent dans le droit de manifester…

    Bien sincèrement…

    DRUDI Jean

    87 73 43 48

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