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Grève à Carrefour : les syndicalistes déboutés par le juge des référés

©PB/Radio1

Le juge des référés du tribunal de Papeete a rejeté ce matin deux référés déposés par l’intersyndicale contre les magasins Carrefour.

Les syndicats avaient déposés deux référés : le premier pour forcer la direction de Carrefour à négocier, le second pour obtenir le paiement des jours de grève.

Concernant la demande d’injonction à négocier, le juge a estimé que le conflit « est déjà sorti des 5 jours du délai de préavis » durant lesquels la négociation aurait du prendre place.  Sur la demande de paiement des jours de grève, c’est pour le juge « quelque chose qui relève du fond » et non pas d’un référé,  et du tribunal du travail au lieu du tribunal civil. Il a toutefois souligné qu’il est d’usage que ce paiement éventuel soit un des éléments du protocole de sortie de grève, et déclaré  » j’espère que le mouvement aboutira à une sortie de grève équitable pour tout le monde. »

Malgré ces rejets Patrick Galenon, de la CSTP-Fo, a exprimé sa satisfaction de voir le juge affirmer que le paiement de jours de grève n’est « pas illégal ». L’intersyndicale a demandé une réunion à 10 heures ce matin avec la direction de Carrfour. « On va peut-être pouvoir lever (la grève) aujourd’hui », disait Patrick Galenon à la sortie de l’audience.

« Non respect des gestes barrières » par les grévistes : le délibéré attendu lundi 

Le tribunal examinait également le référé de Carrefour, cette fois, qui accuse les grévistes de ne pas respecter les consignes sanitaires. « On est en état d’urgence sanitaire, en pleine crise, à tel point qu’il n’y a plus de touristes. Les gens meurent et dans ce contexte, les autorités demandent des efforts à la population pour tenter de limiter la propagation du virus », attaque d’emblée Me Chicheportiche avant de se montrer plus virulent envers les grévistes, photos à l’appui. « Regardez, ils sont collés-serrés, agglutinés, et les clients ne comprennent pas et s’en font l’écho sur les réseaux sociaux. » Il l’assure :« c’est indécent alors qu’il y a des gens qui se battent pour survivre. Il y a un risque de cluster Carrefour et c’est à Carrefour d’assurer la santé de son personnel et de sa clientèle. »

Arguments rejetés par l’avocate de l’intersyndicale qui avance que « cela se passe à l’entrée et non sur les lieux de travail. Je ne vois pas en quoi Carrefour est responsable de quoi que ce soit a l’extérieur du magasin. »

Le juge rendra sa décision lundi.

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Journal de 7:30, le 31/12/2020

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