ACTUS LOCALESEMPLOINON CLASSÉSOCIAL Grève à Carrefour : les syndicalistes déboutés par le juge des référés Pascal Bastianaggi 2020-12-31 31 Déc 2020 Pascal Bastianaggi ©PB/Radio1 Le juge des référés du tribunal de Papeete a rejeté ce matin deux référés déposés par l’intersyndicale contre les magasins Carrefour. Les syndicats avaient déposés deux référés : le premier pour forcer la direction de Carrefour à négocier, le second pour obtenir le paiement des jours de grève. Concernant la demande d’injonction à négocier, le juge a estimé que le conflit « est déjà sorti des 5 jours du délai de préavis » durant lesquels la négociation aurait du prendre place. Sur la demande de paiement des jours de grève, c’est pour le juge « quelque chose qui relève du fond » et non pas d’un référé, et du tribunal du travail au lieu du tribunal civil. Il a toutefois souligné qu’il est d’usage que ce paiement éventuel soit un des éléments du protocole de sortie de grève, et déclaré » j’espère que le mouvement aboutira à une sortie de grève équitable pour tout le monde. » Malgré ces rejets Patrick Galenon, de la CSTP-Fo, a exprimé sa satisfaction de voir le juge affirmer que le paiement de jours de grève n’est « pas illégal ». L’intersyndicale a demandé une réunion à 10 heures ce matin avec la direction de Carrfour. « On va peut-être pouvoir lever (la grève) aujourd’hui », disait Patrick Galenon à la sortie de l’audience. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/12/CARREFOUR-GALENON-01.wav « Non respect des gestes barrières » par les grévistes : le délibéré attendu lundi Le tribunal examinait également le référé de Carrefour, cette fois, qui accuse les grévistes de ne pas respecter les consignes sanitaires. « On est en état d’urgence sanitaire, en pleine crise, à tel point qu’il n’y a plus de touristes. Les gens meurent et dans ce contexte, les autorités demandent des efforts à la population pour tenter de limiter la propagation du virus », attaque d’emblée Me Chicheportiche avant de se montrer plus virulent envers les grévistes, photos à l’appui. « Regardez, ils sont collés-serrés, agglutinés, et les clients ne comprennent pas et s’en font l’écho sur les réseaux sociaux. » Il l’assure :« c’est indécent alors qu’il y a des gens qui se battent pour survivre. Il y a un risque de cluster Carrefour et c’est à Carrefour d’assurer la santé de son personnel et de sa clientèle. » Arguments rejetés par l’avocate de l’intersyndicale qui avance que « cela se passe à l’entrée et non sur les lieux de travail. Je ne vois pas en quoi Carrefour est responsable de quoi que ce soit a l’extérieur du magasin. » Le juge rendra sa décision lundi. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)