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Grève à l’aéroport : le courrier sévère de Moetai Brotherson au directeur d’ADT

Après le haut-commissaire, c’est au tour du président du Pays d’adresser un courrier au directeur d’Aéroport de Tahiti pour dire son mécontentement. Moetai Brotherson s’inquiète de « signalements de cas répétés de souffrance au travail » et liste les « mesures urgentes » qu’il veut voir prises pour y remédier. 

  • Lire aussi : Grèves à l’aéroport, les négociations tournent en rond, le haussariat met la pression 

L’autre actionnaire d’ADT, le Pays, interpelle le directeur général d’Aéroport de Tahiti pour lui signifier, comme l’a fait le haut-commissaire Éric Spitz jeudi, que les revendications des salariés en grève doivent être entendues et traitées efficacement. Moetai Brotherson fait état de « témoignages, portés a ma connaissance par différents canaux, font état de conditions de travail dégradées, de harcèlement moral, de pression excessive et d’un sentiment général de mal-être chez certains de nos collaborateurs. »

Des situations « inacceptables » pour le président du Pays, qui nous seulement « portent atteinte à la santé et au bien-être de nos employés », mais qui ternissent aussi « l’image de notre entreprise », écrit-il dans un courrier daté de vendredi.

Et à l’image d’un cahier de revendications, le courrier présidentiel liste quatre mesures demandées à Gwenaël Ronsin-Hardy : une enquête indépendante et approfondie et un rapport « dans les meilleurs délais » sur la souffrance au travail, la mise en place « sans délai » de mesures correctives, le renforcement de la prévention et une « communication transparente » sur les points précédents avec les salariés.

Moetai Brotherson termine son courrier par une convocation à peine déguisée : « Nous pourrons nous rencontrer dans les meilleurs délais affinée  discuter plus en détail de cette situation et de définir les modalités de mise en œuvre de ces actions. »

Suite à la réception de cette missive, le directeur d’ADT a convié les représentants du personnel à une rencontre lundi à 10 heures, sans joindre une proposition de protocole d’accord : « C’est bien la première fois », dit-on parmi les grévistes, qui veulent y voir le signe d’un changement de ton. « Avec ce courrier, notre grève est totalement légitime et reconnue. Nous ne faisons pas grève pour le plaisir mais bien parce qu’il y a un gros problème depuis des années. »

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