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Grève BTP : « Je ne fais pas de distribution de bonbons » – René Temeharo

©Léa Faradon

Le discours du ministre de l’Équipement aux entreprises privées touchées par le mouvement de grève a été clair vendredi soir lors de leur rencontre « Je ne fais pas de distribution de bonbons (…) on ne peut pas dire que les marchés sont orientés ». Certaines d’entre elles évoquent des licenciements avant la fin de l’année et Cyril Le Gayic a lancé « si les entreprises maintiennent les licenciements ils prennent leurs responsabilités, chacun sa merde ».

L’intersyndicale et les patrons des entreprises du BTP touchées par le mouvement de grève ont été reçus vendredi par le ministre de l’Équipement René Temeharo, la ministre de la modernisation de l’Administration Téa Frogier, la ministre du travail Nicole Bouteau et le ministre de l’Aménagement Jean-Christophe Bouissou. Finalement, cette réunion qui a duré près de 3 heures n’a abouti sur rien puisque le mouvement de grève est maintenu. Même si au sortir de cette rencontre, René Temeharo affirmait qu’elle avait été « très enrichissante dans la mesure où on a mis cartes sur table (…) nous nous sommes retrouvés dans nos échanges (…) d’ici lundi on va pouvoir signer une sortie de grève ».

« Je ne fais pas de distribution de bonbons » – René Temeharo

Concernant les marchés publics que les entreprises convoitent, « je ne fais pas de distribution de bonbons », a dit le ministre de l’Équipement. Il a d’ailleurs rappelé qu’il ne fait pas partie de la commission qui examine les appels d’offres. Et que si certaines entreprises obtenaient certains marchés, c’est sans doute parce qu’elles ont des « bureaux d’études bien étoffés et ont revu leurs tarifs. Aujourd’hui on regarde aussi le prix et non pas le moins cher (…). Nous savons combien coûterait une opération de bitumage (…) et à partir de ces constats nous élaborons l’appel d’offre, et que le meilleur gagne ».

Les entreprises demandent des garanties écrites au gouvernement

Du côté des syndicats, on annonce qu’il « y a eu des avancées », le Pays a fait des propositions « dans le sens que nous souhaitons », car pour l’intersyndicale pas question de licenciement. Les entreprises Interoute et Bernard Travaux Polynésie se sont engagées à ne licencier personne. Mais JL Polynésie, JB Le Caill et Poly Goudronnage, au vu de la situation de leurs entreprises, ont préféré ne pas s’engager. Le Pays leur a effectivement annoncé qu’il va « essayer de déployer à nouveau des chantiers » mais les patrons ont demandé à ce que cela soit écrit noir sur blanc. Pour le 1er secrétaire adjoint de la CSIP; Cyril Le-Gayic,  « si les entreprises maintiennent les licenciements ils prennent leurs responsabilités, chacun sa merde ».

Concernant la Direction de l’équipement, l’intersyndicale estime que les propositions faites par le Pays rejoignent les leurs, sur la révision de la situation des agents de catégorie C, le changement de grade par le biais des concours et des formations, ou encore l’avancement d’agents qui n’en ont pas bénéficié, pour certains, depuis 6 ans « alors que le statut de la fonction publique prévoit tous les deux ans et demi, maximum trois ans » dit Cyril Le-Gayic.

Le ministre de l’Équipement René Temeharo a affirmé que ces situations vont être régularisées. Concernant les concours, dit-il, « il n’y en a pas eu depuis des années et donc c’est un rattrapage quelque part ». Selon lui, un protocole d’accord pourrait être signé lundi.

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3 Commentaires

  1. Iritahua
    24 août 2019 à 8h38 — Répondre

    Il ne distribue pas de bonbons, un créateur de chômeurs et percepteur.

  2. sage
    24 août 2019 à 15h34 — Répondre

    c’est normal le bocal a bonbon est vide
    revenons a ces patrons qui roulent en Porches ou Range Rover ne peuvent-ils pas faire un effort
    et réduire leur salaires pour maintenir l’emplois de leur employés
    Pendant des années ils se sont tous entendus entres eux pour maintenir leurs prix
    Maintenant qu’il y a un concurrent c »est plus dur.
    un petit entrepreneur qui a été bouffé par ces grosses entreprises qui faisaient des VRD et ont fait
    des terrasssements et ont tués les petites entreprises
    Juste retour du baton.

  3. Heitiare
    26 août 2019 à 12h40 — Répondre

    Nous avons un ministre de l’Equipement qui n’est pas le Papa Noël non plus, mais il travaille .En faisant le tour de l’île on peut se rendre compte que de nombreuses portions de routes ont été refaites Certaines moins bien que d’autres. Serait-ce dû au fait que X entreprises se partagent le marché de goudronnage avec des moyens différents, moins adaptés pour certaines? Tout n’est pas parfait car hors-agglomération certaines routes sont toujours bosselées, ou endommagées par des nids de poule.
    Et pour finir même si ça n’a rien à voir avec le goudronnage des routes, hors agglomération c’est toujours mal éclairé, manquent des dispositifs rétro réfléchissants pour signaler passages pour piétons, virages, bordures de trottoirs etc…et des routes ayant été réparées restent toujours trop étroites…

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