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Grève de bus : pas de négociation avant mardi


En grève depuis mardi dernier, la Fédération du transport en commun n’entend pas relâcher la pression sur les sociétés du réseau Tere Tahiti. Après deux réunions convoquées par le Pays auxquelles les employeurs ont joué la chaise vide, le RTCT a fini par inviter les grévistes, soutenus par la CSIP, à une réunion mardi matin à Taravao. En attendant, les militants comptent bien documenter, voire dénoncer devant la justice, des « irrégularités » dans l’organisation du réseau depuis le début du mouvement.

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Après la réunion organisée par la présidence, mercredi, les dirigeants des sociétés de transport en commun ont de nouveau ignoré une nouvelle invitation vendredi. Celle de la Direction du Travail, qui se proposait de jouer les médiateurs entre ces entreprises (RTCT, ses prestataires dans le réseau Tere Tahiti, ainsi que Warren Transports à Moorea) et la Fédération syndicale FRSTCP, en grève illimitée depuis mardi. Sans surprise, donc, le mouvement a passé le weekend, et des perturbations sont de nouveau à prévoir dans les bus publics et scolaires ce lundi matin. Et même le lendemain, puisque la fédération, minoritaire sur le réseau mais soutenue par la CSIP de Cyril Le Gayic et Aro no Porinetia de Mahinui Temarii dans ce conflit, a reçu ce dimanche après-midi une invitation à la négociation – a priori sans représentants du gouvernement ou de l’administration – pour mardi matin.

D’ici là, les militants ne comptent pas rester les bras croisés. Ce mardi « nous serons sur le terrain à cinq heures du matin, pour constater les infractions » dans le service, explique le secrétaire général de la FRSTCP. les « infractions » en question, il les dénonce depuis plusieurs jours : surcharge des emploi du temps des chauffeurs non grévistes, « au détriment de la sécurité » ou « défaut d’accompagnateurs formés » sur certains trajets avec les plus jeunes élèves. « On prendra les photos, les vidéos, puis on demandera un référé devant le tribunal, reprend le syndicaliste. C’est dommage pour nos collègues, mais ils cautionnent tout ça : le patron se met en arrière et ils leur servent de bouclier. C’est dommage d’en arriver là ».

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Des accusations d’irrégularités auxquelles le RTCT n’a pas, pour l’instant, répondu. Mardi, une cinquantaine de chauffeurs de bus et accompagnateurs étaient réunis à Tarahoi pour obtenir le soutien du Pays dans leur demande d’une convention sectorielle, d’une révision à la hausse des salaires et du niveau de sécurité de leur activité.