Les grévistes étaient réunis en nombre ce jeudi en face le Haut-commissariat © Léo PAUL-PONT
Après l’envoi d’un courrier signé par les députés Edouard Fritch et Jean-Paul Tuaiva, à Lionel Beffre, l’appellant à «ouvrir des discussions», ce dernier a finalement envoyé ce vendredi matin une lettre aux syndicalistes qui mènent la grève entamée ce mercredi.
Radio 1 s’est procurée cette lettre dans laquelle le Haut-commissaire réaffirme un rendez-vous avec eux le 2 avril, proposant toutefois une réunion dès ce vendredi après-midi avec «une délégation syndicale» et les responsables des services «chargés du suivi de la mise en œuvre de la fonction communale».
Condition préalable à cette rencontre de la part de l’État : mettre un terme à la grève. Sans grande surprise, le chef de file du mouvement Vatea Heller, vice-président de la confédération syndicale des employés communaux s’y refuse (voir courrier) :
Cette doléance des grévistes serait discutée après la période de réserve du Haut-commissaire dans le cadre de réunions techniques qui doivent « déterminer le calendrier précis du cycle de discussion, de définir la méthodologie de travail et de préciser le contenu des revendications » indique la lettre de ce vendredi.
Dans la forme, même si les choses semblent avancer avec la proposition de la tenue de ces réunions techniques, dans le fond les négociations sont au point mort. Face, à ce statu quo chacun campe sur ses positions. D’un côté les syndicats qui demandent «un arrêté qui suspendrait la fonction publique communale en Polynésie » et de l’autre, le Haut-commissaire, cantonné à sa période de réserve qui ne peut prendre ce genre de décisions pendant sa période de réserve.
Pendant ce temps, la grève continue et les syndicalistes comptent bien utiliser ce moyen de pression jusqu’au bout.