ACTUS LOCALES Grève des PNC : « Nous ne sommes pas des enfants gâtés ! » Vaitiare Pereyre 2023-07-10 10 Juil 2023 Vaitiare Pereyre Au septième jour de grève du personnel navigants d’ATN, les militants de A ti’a i mua et de la CSIP continuent de dénoncer les propositions « insuffisantes » et la communication « culpabilisante » de la direction. Aucun doute pour les grévistes : c’est le Pays qui doit faire sortir le mouvement de l’impasse en nommant un « médiateur »… Et en donnant les moyens à son entreprise de débourser plus pour les PNC. Lire aussi : « Ultime offre », lits de fortune et nouveaux vols annulés… À ATN, les discussions dans l’impasse La grève s’éternise, les PNC s’expliquent. Déjà 7 jours que les hôtesses et stewards d’Air Tahiti nui sont sur le piquet de grève devant le siège de la compagnie. Après six tentatives de négociations vaines avec la direction, toujours pas d’entente en vue. La direction disposerait selon les représentants du personnel, d’une enveloppe de 400 millions pour gérer la crise. Une enveloppe englobant, selon eux, l’augmentation de l’indice du coût de la vie – qui doit faire grimper les salaires de base de 4% – et la restitution des 5% de baisse de salaire consentis pendant la crise Covid. Or, ces décisions, qui concernent tous les employés de la compagnie et pas seulement les PNC ne sont pas liées au mouvement de grève actuel, mais ont été obtenues dans le cadre de discussions parallèles avec l’ensemble des partenaires sociaux de l’entreprise. « On ne veut pas mélanger les choses : on ne veut pas qu’ils disent qu’ils ont revalorisé nos salaires alors que ces augmentations sont normales », précise Magalie Juventin, déléguée A ti’a i mua, qui lie ces augmentations à celle du coût de la vie. Ce n’est pas une revalorisation salariale ». « On demande juste à être considérés« La militante s’insurge de cette manière de faire et accuse la direction d’ATN de vouloir « occulter des informations » au grand public dans le but de le « berner ». Et au-delà de la problématique financière, le malaise est plus profond. « Oui, il y a les salaires, mais ce sont nos conditions de travail, la fatigue le sous-effectif tous ces points-là qui font qu’on en est là. Là, la direction est en train de tout faire pour détruire notre outil de travail pour faire culpabiliser les PNC, et dire à l’opinion publique, regardez, ce sont des enfants gâtés. Nous ne somme pas des enfants gâtés ! On demande juste à être considérés ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/07/GREVE-2-3.wav Sur le piquet les regards se tournent vers le principal actionnaire d’ATN : le Pays et son gouvernement, dont les membres sont jusque-là restés discrets sur ce conflit qui s’aggrave. Plusieurs fois, la direction de la compagnie a été invitée à échanger du dossier par la présidence. Mais rien de ce qui est sorti de ces entrevues n’a, pour l’instant, permis de débloquer la situation. À quand un « médiateur » du Pays ? Certes, le passage du député Tematai Legayic au premier jour de grève est vécu comme une « marque de solidarité ». Mais pour l’instant, le président Moetai Brotherson, directement en charge du tourisme et du transport aérien international, est resté silencieux. Et pour les grévistes, ce silence signifie surtout que c’est à la direction générale de prendre ses responsabilités. » Je pense qu’ils attendent quand même du P-DG qu’il prenne ses responsabilités et qu’il fasse le nécessaire pour gérer cette crise, mais à un moment ou à un autre, il nous faut un médiateur ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2023/07/GREVE-1-1.wav Une septième rencontre s’est déroulée ce lundi matin entre les syndicalistes et la direction. Les premiers ont soumis une nouvelle proposition de grille salariale qui serait en ce moment à l’étude. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)