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Grève générale : les négociations reprendront à 16h30

©CR/Radio1

Le gouvernement a confirmé la reprise des négociations avec l’intersyndicale. La question de la gouvernance de la CPS et de l’obligation vaccinale bloquent toujours. Du côté du patronat, Christophe Plée dénonce un mouvement qui n’a que trop duré et raille une mobilisation boudée par la vaste majorité des Polynésiens.

Les partenaires sociaux étaient réunis au Cesec ce matin pour étudier un texte sur la protection de l’environnement. Mais dans les allées du conseil, c’est bien la grève générale, toujours en cours, qui alimentait les discussions. Aucun protocole d’accord n’a pour le moment été signé malgré les négociations qui ont duré jusque tard vendredi et la session d’échange de samedi, à la présidence, qui a avorté après un quiproquo. Une nouvelle rencontre avec le président Édouard Fritch est toutefois prévue cet après-midi à 16h30.

En attendant, la grève générale, qui en est à son sixième jour, est toujours en cours. Et malgré une mobilisation très limitée dans les entreprises et les administrations, elle a des conséquences. Au port autonome, les deux cargos arrivés ce matin ont été déchargés, mais les grévistes ne laissent sortir de la zone commerciale que les denrées périssables. Côté aéroports, Raiatea est toujours privée de vols et les rotations vers Bora Bora tiennent sur des effectifs de pompiers très limités.

Pour Christophe Plée, quelle que soit l’issue des discussions avec le gouvernement, le mouvement doit cesser. « On est sur des questions qui ne concernent pas le travail, et les gens n’adhèrent pas du tout », pointe le président de la CPME qui parle d’une mobilisation limitée aux « professionnels du blocage ».

La CPME si elle s’oppose à la suppression de l’amende de la loi sur l’obligation vaccinale revendiquée par les grévistes, partage toutefois un certain nombre de critiques sur la gouvernance de la CPS, autre sujet de blocage des négociations. « On a émis des suggestions, et on doit sortir rapidement de cette impasse, reprend-il. Mais ça ne concerne plus les travailleurs, et en tout cas ça ne justifie en aucun cas une grève générale ». Le patronat est divisé sur ce point, puisqu’Olivier Kressman, vice-président du Medef, a estimé hier sur Polynésie la 1ere que la nouvelle composition du conseil d’administration de la CPS proposée par le gouvernement était « logique ».

Cyril Le Gayic défend sa paroisse

Un soutien dénoncé par Cyril Le Gayic, qui estime que le Medef a « fait la girouette » sur la question de la CPS. La figure de la CSIP dément au passage l’idée que la grève générale est un échec. « Il y a eu mobilisation, mais on n’a pas voulu aller jusque dans les petites entreprises qui ont déjà eu des difficultés pendant la crise sanitaire », assure-t-il. La CSIP, dont les adhérents ont repris le travail à EDT et à l’OPT suite à la signature d’accords internes (sur les revalorisations de salaires et les conventions d’entreprises notamment), affiche en tout cas la réussite de « sa » mobilisation.  « À l’aéroport, à l’OPT, à EDT, à l’Équipement, à la Brasserie, chez nous ça a été suivi, peut-être pas chez mes camarades », précise le syndicaliste.

L’augmentation du Smig fait déjà grincer des dents

Côté gouvernement comme côté syndicat, on sait qu’un accord n’est pas loin. Mais avant même sa signature, le protocole fait grincer des dents du côté patronal. Car il devrait prévoir, comme l’avait annoncé Édouard Fritch, une augmentation de 2% du Smig qui pourrait être actée dès décembre. Pour Christophe Plée, cette décision est prématurée en ce qu’elle pourrait s’ajouter à une revalorisation automatique du salaire minimum au premier trimestre, obligatoire en cas d’inflation de plus de 2%. Or l’inflation, entre le prix des matières premières, des carburants, des transports et le projet de TVA sociale porté par le gouvernement, risque d’être au rendez-vous. « On a un risque d’augmentation du Smig massive si on fait ça, insiste le représentant patronal. Donc il est urgent d’attendre le début de l’année pour pouvoir mesurer l’inflation et discuter de la revalorisation du Smig, et certainement pas de prendre une décision politique sous pression des syndicats ».

 

 

 

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