ACTUS LOCALESSOCIAL Grève : la Fraap et Moetai Brotherson s’accusent mutuellement du blocage Vaitiare Pereyre 2024-12-06 06 Déc 2024 Vaitiare Pereyre La grève de la fonction publique territoriale, initiée par la Fraap rejointe par le SFP, a débuté ce matin avec un piquet installé devant la Présidence. Malgré cette proximité aucune discussion n’a eu lieu. Les syndicalistes se disent ouverts au dialogue « seulement si c’est pour discuter du point d’indice ». De son côté, le président Moetai Brotherson reste inflexible face à ce qu’il qualifie de « chantage » : pour lui, « ceux qui ne veulent pas discuter sont de l’autre côté de la grille ». Les discussions semblent au point mort, et la mobilisation risque de s’installer dans la durée. Lire aussi: les pompiers d’aérodrome prêts à se mobiliser dans la durée La grève de la fonction publique territoriale risque de durer. C’est en tout cas ce que laissent entrevoir les réactions plutôt vives de la Fraap, rejointe « solidairement » par le SFP, le Syndicat de la fonction publique qui revendique 11 % des voix aux dernières élections professionnelles etreprésente principalement des cadres du service social, de l’équipement et de la santé. Des discussions ont eu lieu hier soir entre l’exécutif et les représentants de la SFP, qui a posé un préavis de grève mardi dernier. Ils expliquent avoir bien sûr des revendications communes avec la Fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie mais avoir aussi certaines revendications spécifiques. « Ce sont des choses transversales, qui touchent à la fois la rémunération, les indemnités, les conditions de reprise d’ancienneté, les conditions de reclassement des assistants sociaux, des infirmiers dans les nouveaux cadres d’emploi, explique Christophe Psychogios, secrétaire général adjoint du SFP. Hier, on a eu des discussions sur ces points, c’était purement technique. Les conversations étaient cordiales avec l’ensemble des équipes du président, mais il est clair qu’aucun projet n’a été rédigé pour le moment et que rien n’a été signé. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/12/GREVE-SON-SFP.wav Le SFP explique qu’officiellement leur grève doit démarrer mardi, mais certains de leurs partisans sont déjà sur le piquet ce vendredi. Les deux organisations veulent donc faire front commun : ensemble, elles ont décliné l’invitation à discuter du président Brotherson ce matin. Gérard Barff, secrétaire général adjoint de la Fraap et chef de file du Syndicat des pompiers d’aérodrome, insiste sur le fait que, s’ils décident de retourner à la table des négociations, ce sera pour discuter du point d’indice, et que le président est au fait de cette condition. « Mardi, il y a eu un point bloquant. Et on a dit que si tu veux qu’on revienne à la table, on discute du point d’indice, c’est tout. Ça ne veut pas dire qu’on ne veut pas revenir à la table. Mais si c’est pour nous dire niet comme il nous a dit deux fois quand je lui ai posé la question : Monsieur le président, vous êtes figé sur ce qu’on a actuellement ? Il a dit oui. Donc, on n’a pas à être là. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/12/GREVE-1.wav De son côté, Moetai Brotherson reste ferme : une hausse de 40 % du point d’indice, c’est non. Il accuse la Fraap de ne pas vouloir dialoguer, mais de faire « un chantage ». « Ce que nous leur avons dit de manière très précise, c’est que la discussion sur le point d’indice est prévue depuis l’an dernier, en mars-avril, après la clôture des comptes administratifs, pour savoir exactement quelle est la situation économique et financière, précise le président. Il regrette le comportement de la Fraap qui se comporte « comme des enfants gâtés ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/12/GREVE-2.wav Une nouvelle invitation à négocier a été envoyée pour midi par la présidence, mais elle risque de ne pas être acceptée. Pour le président Brotherson « ceux qui ne veulent pas discuter sont de l’autre côté de la grille. » La situation reste donc bloquée pour le moment. Il tient néanmoins à rappeler aux grévistes, « qui se sont laissé embarquer », au cas où ils n’en auraient pas été informés, « que la règle des trentièmes s’applique et que, même s’ils sortaient de grève aujourd’hui, trois jours de grève leur seront décomptés ». Il précise également que les contrôles seront renforcés, notamment sur les arrêts maladie et les demandes de congé inopinées liées à la grève. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)