Les médecins de l’hôpital de Taaone ne décolèrent pas depuis l’annonce de la baisse de la dotation globale allouée au centre hospitalier. Ils craignent de ne plus disposer que de traitements et de technologies obsolètes faute d’avoir des moyen financier nécessaires pour les renouveler. Si tel était le cas, ils assurent « dans un souci d’éthique » qu’ils multiplieront les évasans.

Maintenant qu’ils sont les seuls à maintenir le mouvement de protestation, les médecins de l’hôpital se focalisent sur un problème inhérent à leur fonction : « la responsabilité de moyens ». La baisse de la dotation de l’hôpital pour 2015 leur pose un problème « éthique ». Si les moyens dont ils disposent ne permettent pas de soigner leur patientèle en suivant les recommandations imposées par la profession, ils menacent d’envoyer davantage de patients se faire soigner hors du territoire. Marc Levy, le représentant du syndicat des praticiens hospitaliers (SPHPF) précise que c’est une question d’éthique et de respect du patient. C’est également un moyen de se protéger des accusations d’erreurs professionnelles.

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A l’heure actuelle Marc Lévy affirme que les médecins essuient déjà des refus catégoriques concernant les demandes d’investissement portant sur l’informatique, les réparations d’équipements médicaux de type lits médicalisés et le matériel médical de radiologie, de laboratoire et de réanimation.

Des médecins trop payés ?

Marc Lévy a également souhaité revenir sur les critiques portées par le syndicat de la fonction publique (SFP) qui évoquait la possibilité pour l’hôpital de réaliser des économies en diminuant leurs salaires. Il assure que leur protestation est de caractère éthique et non social, et affirme : « les médecins ne sont absolument pas surpayés ».

Dans ce même soucis « d’éthique », Marc Levy indique que les médecins ne mettront en aucun cas les patients en danger et se contenteront d’ajourner les rendez-vous qui ne sont pas urgent. Une assemblée générale est prévue lundi matin pour que, comme chaque jour, les membres du SPHPF votent, ou non, la poursuite du mouvement.