Après une réunion éclair avec le président Brotherson qui selon eux refuse de discuter du point d’indice, les grévistes de la Fraap annoncent un durcissement de leur mouvement. Les pompiers de la Direction de l’aviation civile sont à l’arrêt, la desserte vers les îles est perturbée. Et le service de la biosécurité qui compte d’après le syndicat 80% de grévistes, devrait aussi peser lourd dans ce conflit : pas de déchargement du fret international à l’aéroport de Faa’a, ni au port de Papeete. Aucun compromis n’est en vue.
Le dialogue est toujours bloqué entre la Fraap et l’exécutif. Ce vendredi midi, le président Moetai Brotherson a envoyé Pierre Frébault à la rencontre des grévistes pour les convaincre de revenir à la table des négociations. Une invitation qu’ils ont finalement acceptée, en franchissant les grilles de la Présidence en début d’après-midi. Mais la réunion, brève et tendue, n’a duré que cinq minutes. Le président a refusé de discuter du point d’indice, sujet central de leurs revendications, et souhaitait aborder les autres points du cahier de revendications. Mais le leader de la Fraap, Jean-Paul Urima, avait prévenu : ce que souhaitent les agents du territoire c’est une augmentation.
Vers un durcissement de la grève
Les grévistes ont quitté le piquet devant la Présidence, mais Gérard Barff, secrétaire général adjoint de la Fraap, a annoncé un durcissement du mouvement dès ce soir. « Le service minimum sera assuré, mais 80 % des agents de la biosécurité sont en grève. Pas de déchargement de fret sur les vols internationaux, pas de débarquement des bateaux. On est là. On va voir qui va tomber en premier mais on lâchera pas. » Alors que le président Brotherson qualifie toujours la grève de « chantage », la FRAAP et le SFP envisagent des actions plus importantes dans les jours à venir. Les deux parties campent sur leurs positions, laissant craindre un bras de fer qui pourrait durer et avoir de lourdes conséquences sur l’économie et le quotidien des Polynésiens à l’approche des fêtes de fin d’année.