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La grève menace les blocs

© BORIS HORVAT / AFP

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Depuis lundi, les infirmiers libéraux ne prennent plus de nouveaux patients en charge pour protester contre les retards de règlement de leurs prestations de santé par la CPS. Si cette mesure perdure elle pourrait avoir des conséquences dans les cliniques et hôpitaux qui gardent les patients en hospitalisation pour pouvoir assurer l’obligation de continuité des soins.

Plus de nouveaux patients, c’est la menace mise à exécution lundi par le syndicat des infirmiers libéraux de Polynésie française pour se faire entendre de la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS) et du ministère de la Santé. Si elle se prolonge, cette grève qui n’en est pas une puisque les infirmiers continuent à s’occuper de leurs anciens patients, ne sera pas sans conséquences pour les établissements hospitaliers de Tahiti. En effet, étant dans l’obligation légale d’assurer la continuité des soins, cliniques et hôpitaux prolongent les hospitalisations des patients. Les malades aptes à regagner leur domicile à la condition de recevoir des visites régulières d’un infirmier continuent donc d’occuper les lits.

Le mouvement entame jeudi son quatrième jour et la situation n’est pas encore problématique. Jean-Marie Savio, le secrétaire général de l’hôpital de Taaone explique que pour l’instant aucun de ses malades n’a vu son hospitalisation prolongée en raison du mouvement des infirmiers. Pourtant si l’action se poursuit, le CHPF pourrait ajourner certaines opérations non urgentes et ne plus être capable d’accueillir de nouveaux patients. C’est la raison pour laquelle une cellule de veille a été mise en place.

Selon Georges Canova, le directeur du service des soins infirmiers de la clinique Paofai, son établissement pourrait rencontrer des problèmes de places à compter de la semaine prochaines. Dans ce cas de figure, les opérations les moins urgentes seraient également ajournées. Il espère ne pas arriver à de telles extrémités pour le bien de ses patients.

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À noter également que ces hospitalisations prolongées ne seront pas sans conséquences financières pour la CPS, le coût d’une hospitalisation étant largement plus important que le coût engendré par des soins à domicile.

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