Pendant une semaine, l’OLP Natation a organisé un stage à destination de ses maîtres-nageurs et d’intervenants spécialisés. Ils ont pu se former auprès de personnes atteintes de handicap, qui ont bénéficié de temps en bassin pour se familiariser avec une pratique adaptée et sécurisée de la natation.
Habitués à dispenser des cours au bord des bassins, treize stagiaires sont retournés de l’autre côté cette semaine, en suivant une formation dispensée entre l’IJSPF et la piscine de Pater. Ces maîtres-nageurs et éducateurs spécialisés dans le handicap ont bénéficié de la venue d’une formatrice venue de métropole, Aurélie Tassel. Ancienne entraîneure au pôle France de natation handisport, elle œuvre désormais comme entraineur au Guyenne HandiNage de Bordeaux et comme formatrice au sein d’une association, LAPLA’JH (Les activités physiques ludo aquatiques joker du handicap) pour promouvoir la pratique et les bienfaits de la natation auprès des personnes en situation de handicap.
« Je connaissais des entraîneurs à l’OLP et on avait déjà discuté. On s’était dit qu’il serait bien de sensibiliser les maitres-nageurs en Polynésie au niveau du handicap et donc on a réalisé notre souhait, en intégrant des éducateurs spécialisés dans des instituts », dit Aurélie.
Pendant une semaine, les élèves ont alterné entre théorie et pratique auprès de bénéficiaires touchés par un large panel de pathologies. Grâce à l’appui de Laura Bedos, membre de l’OLP et éducatrice au centre Papa Nui, « on a eu la chance d’avoir différents bénéficiaires, comme des personnes touchées par la trisomie 21, l’autisme, le polyhandicap, la surdité ou la cécité », liste la formatrice. Les stagiaires ont ainsi pu « découvrir les différentes techniques de transfert, les entrées dans l’eau, le chemin que le nageur peut réaliser au bord du bassin, les difficultés qu’ils pouvaient rencontrer au sein de l’activité ». Des élèves « en pleine découverte », notamment pour les éducateurs n’ayant pas l’habitude d’être au bord des bassins. De quoi engendrer de nombreuses « interactions » durant les cinq jours, ce qui a permis aux bénéficiaires « de vivre pleinement cette activité ».
Car les personnes handicapées venues apporter leur concours pour les travaux pratiques ont également bénéficié de ces mises en situation. « Ça leur a permis de découvrir que la natation est un sport qui permet de se détendre, de progresser, de prendre du plaisir, d’apprendre à nager et surtout d’avoir un savoir sécuritaire, qui est de se sortir de l’eau tout seul », souligne la technicienne, qui note aussi des « échanges généreux ».
Ces formations pourraient être reconduites à l’avenir et étendues à d’autres clubs et éducateurs. L’idée étant de former suffisamment d’entraineurs pour permettre d’accueillir au mieux les personnes touchées par le handicap dans les différents bassins du pays.