ACTUS LOCALES

Handicap : les jeunes adultes réclament plus d’autonomie

La Journée internationale des personnes handicapées a été célébrée ce vendredi sur l’esplanade du parc Aorai Tini hau. Aujourd’hui, la Polynésie compte 17 000 personnes en situation de handicap. Si les établissements spécialisés font en sorte qu’elles soient davantage incluses au quotidien dit ordinaire, il reste toutefois un gros travail à faire pour accompagner les jeunes adultes vers une certaine autonomie.

Plusieurs centaines de personnes en situation de handicap se sont réunies ce vendredi sur l’esplanade du Parc Aorai Tini hau. Et si elles étaient si nombreuses, c’est parce qu’elles fêtaient, avec un jour d’avance la Journée internationale des personnes handicapées. L’occasion de se retrouver, d’échanger, mais aussi de sensibiliser la population sur les nombreuses problématiques que peuvent rencontrer ces personnes. Si sur place, les principaux intéressés et leur famille se réjouissaient de tout ce qui a été mis en place ces dernières années sur le plan local, il reste tout de même selon eux de grandes avancées à effectuer, notamment pour les jeunes adultes. « L’un des points importants serait l’accessibilité en termes de transport », explique la mère de Carla, 26 ans, atteinte de trisomie. « Pour que nos jeunes adultes acquièrent leur autonomie, c’est nécessaire de pouvoir se déplacer aisément. »

La mobilité des personnes en situation de handicap fait partie des principales thématiques sur lesquelles travaille le gouvernement avec l’objectif d’accompagner les jeunes adultes vers plus d’autonomie. Un cheval de bataille commun à toutes les associations qui œuvrent en faveur des handicapés. Et si les structures pour les enfants handicapés sont nombreuses, il convient désormais de prévoir leur avenir. C’est en tout cas ce qu’essaie de faire l’équipe du centre Papa nui, au travers de son projet éducatif global. Après avoir réussi à intégrer les enfants du centre en milieu scolaire dit ordinaire, elle œuvre désormais pour qu’ils « s’intègrent et s’insèrent ». Ils ont d’ailleurs instauré le principe des journées inclusives : « des entreprises qui accueillent régulièrement des jeunes du centre pour leur offrir une solution inclusive dans leur parcours de vie », explique Stéphane Marandin, le directeur du centre. Carla a grandi dans ce centre ; âgée de 26 ans aujourd’hui, elle rêve d’une vie comme toutes les jeunes femmes de son âge :  « J’aimerais habiter dans une maison thérapeutique pour que l’on respecte ma vie privée. »

Une opportunité qu’elle aura peut-être dans quelques années puisque l’équipe pédagogique a imaginé un projet qu’elle a baptisé « Grandis ». Une opportunité offerte aux jeunes adultes handicapés qui on en les capacités, de pouvoir vivre le plus normalement possible dans des habitats partagés. Des maisons gérées par un référent, dans lesquelles les jeunes adultes pourraient mener une vie des plus ordinaires. « C’est propre à tout homme et toute femmes de vouloir à un moment donné dans sa vie, avoir une intimité », confirme Virginie Bruant, ministre du Travail et des Solidarités. Des réflexions pour la mise en place de projets adaptés sont déjà en cours.

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