Samedi matin, l’atoll de Hao a été la première des 9 autres îles éloignées a être reliée au câble sous-marin Natitua. Une cérémonie d’atterrage a été organisée pour l’occasion. Pour les habitants de l’atoll, l’Internet en haut-débit est synonyme de développement économique.
Le premier atterrage du câble sous-marin Natitua a été effectué samedi matin à Hao. L’atoll des Tuamotu est la première des 10 îles éloignées à être raccordée à l’Internet haut débit via le câble sous-marin. La campagne d’installation du câblier île de Batz a débuté en début de semaine pour se poursuivre jusqu’au mois d’octobre. D’abord sur la branche Est avant un retour à Tahiti, plus précisément à Hitiaa, puis direction Rangiroa et enfin les Marquises. Ainsi 10 îles seront directement reliées au câble et 10 autres bénéficieront du service via le réseau hertzien. Une cérémonie d’atterrage a été organisée en présence de la ministre en charge du numérique, Tea Frogier, et du P-dg de l’OPT, Jean-François Martin. Les équipes de l’OPT étaient présentes depuis déjà quelques jours pour procéder au raccordement du câble à la station terrestre. « Après avoir été les derniers à avoir Internet, on est les premiers a avoir le câble » s’est réjouit samedi matin le maire de Hao, Théodore Tuahine. Pour le tavana c’est « une nouvelle ère qui s’ouvre ». Internet est un « levier de développement économique, d’attractivité ».
D’ici le mois de décembre, les 1 200 habitants et plus particulièrement la centaine d’abonnées de l’atoll obtiendront une connexion à 20 Gigas au lieu de 20 Mega actuellement. Plus largement le câble Natitua bénéficiera à 20 000 habitants, pour un investissement de 6,5 milliards de Fcfp. D’ailleurs, le P-dg de l’OPT, Jean-François Martin, l’a rappelé dans son discours, « il a fallu convaincre de l’intérêt réel de ce câble » afin d’obtenir des aides publiques.
L’intérêt pour les habitants de Hao est déjà tout trouvé. Et pour le gouvernement également. Faire de l’atoll, qui s’apprête à accueillir une ferme aquacole, la première île raccordée n’est pas un hasard comme le précise la ministre en charge du numérique, Tea Frogier.