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Hao salue l’arrivée du RSMA, mais reste ouverte à d’autres « opportunités »

©Photos VPG / Radio1

 

La quatrième compagnie du RSMA est désormais officiellement installée à Hao. Une nouvelle très bien accueillie par les habitants de l’île mais qui ne suffira pas, pour ses élus, à assurer un développement suffisant.

La promesse faite par Emmanuel Macron en juillet 2021 est officiellement honorée. Douze ans après son démantèlement, l’antenne du RSMA de Hao renaît de ses cendres : l’antenne et a été inauguré officiellement, ce matin, sur l’atoll des Tuamotu. Les bâtiments permanents ne sont pas encore tous sortis de terre, et le régiment doit encore compter sur des locaux mis à disposition par la mairie, mais qu’importe, cette quatrième compagnie est bien active et sa création s’est faite en un temps record, insistent ses responsables. Il aura en effet suffit de onze mois aux autorités pour envoyer sur place les premiers volontaires-stagiaires. Pour l’État, ce projet est une façon de recréer de l’activité sur un atoll longtemps au cœur du centre d’expérimentation du Pacifique et qui de l’époque nucléaire, a hérité de vestiges embarrassant plus que d’outils de développement. Mais l’annonce du chef de l’État avait aussi été faite en réaction au projet de ferme aquacole longtemps mis en avant par le Pays.

Réalisme contre exotisme

Il faut dire que les investisseurs chinois, qui avaient posé la première pierre à Hao en 2015, avec très peu d’avancées concrètes par la suite, promettaient gros à Hao : 32 milliards de francs d’investissement, 600 embauches locales… À ce projet qualifié « d’exotique », « d’aventureux », « d’incertain » voire « d’improbable » par Emmanuel Macron lors de son passage au fenua, le Haut-commissaire Éric Spitz a opposé des projets de l’État « réalistes » et « à l’échelle de Hao ». Non seulement parce que la création de cette compagnie « répond à un besoin de formation » de la jeunesse des Tuamotu – Gambiers, d’où une bonne partie des 17 stagiaires-volontaires déjà présents sur le site sont originaires. Mais aussi parce qu’elle n’est qu’une « première étape ». La carte des formations et les effectifs sur place vont s’étoffer, et le représentant de l’État, qui insiste sur son « engagement particulier » par l’atoll et son archipel, évoque d’ores et déjà la possibilité d’implantation d’autres projets touristiques ou économiques au plus long terme…

Une ferme aquacole sans les Chinois ?

Aucun doute, la naissance de la 4e compagnie du RSMA est une « opportunité » pour les habitants de l’atoll. Reste que pour la tavana Yseult Butcher, qui a lors de la table ronde de haut niveau sur les essais nucléaires en juin 2021 avait demandé « à ce que l’État fasse quelque chose » pour Hao, le compte n’y est pas. La mairesse se dit ouverte à tout nouveaux projets de développement, encourage l’État à y prendre part. Et évoque, pourquoi pas, une ferme aquacole, sans les investisseurs chinois. Elle s’interroge sur la faisabilité d’un projet qui se ferait grâce au Pays et à des investisseurs locaux :

 

 

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