ACTUS LOCALESSPORTS « Heels », ou la folie de la danse en talons hauts Delphine Barrais 2024-01-12 12 Jan 2024 Delphine Barrais ©DR Les cours de danse sur talons connaissent un engouement sans précédent. Lancés pour la première fois il y a cinq ans à Tahiti, ils se multiplient et affichent complet. Les élèves, au-delà de la technique, développent une plus grande confiance en elles. « C’est parti d’une blague ! », se rappelle Éric Goalard, alors professeur de modern jazz chez Andréa Dance School. « Une élève est arrivée un jour avec des talons, je lui ai demandé de me les prêter. » C’était il y a cinq ans. Depuis, et plus que jamais, les cours de danse sur talons ne désemplissent pas. « On a de plus en plus de monde. Cela fait cinq ans que j’enseigne en Polynésie, que j’ai développé cette technique qui n’existait pas auparavant, je n’ai jamais eu autant de monde. Il a un vrai engouement de cette discipline, c’est super intéressant ! » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/01/danse-talon-1-Eric.wav C’est le danseur et chorégraphe Yanis Marshall qui est le spécialiste de la discipline. C’est lui qui l’a démocratisée en postant notamment une vidéo, vue par plusieurs millions d’internautes, de reprise de chorégraphies en talons aiguilles sur une chanson des Spice Girls en 2013. Avant lui, seul le jazz se dansait sur petites talonnettes, dans un contexte cabaret, mais souffrait de nombreux clichés. L’année suivante, Yannis Marshall présente un numéro avec Arnaud et Medhi dans l’émission Britain’s Got Talent. Le trio arrive deuxième de sa demi-finale, dernier de la finale. Le chorégraphe lance des cours et est sollicité partout dans le monde, y compris à Tahiti où il vient en 2020. Éric Goalard, quant à lui, enseigne désormais au centre de danse Tschan. Il s’est formé aux États-Unis et en France. « Les heels, ce sont des cours de modern jazz sur talons, pas forcément toujours très jazz mais cabaret, music-hall cabaret, cela emprunte à différentes stylistiques et disciplines. La pratique se codifie au fur et à mesure qu’elle se développe. Cela permet de gagner confiance en soi, de retrouver un certain respect, une certaine acceptation de se voir, se lâcher, entre femmes essentiellement, tout en développant une technique. On reste sur quelque chose de très glamour, très classe. C’est élégant, je ne veux pas tomber dans quelque chose de vulgaire. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/01/Danse-talons-2-Eric.wav Les élèves sont, pour l’instant, des femmes. Selon le professeur ce sont des femmes plutôt adultes qui travaillent beaucoup, dont le corps a subi de grands changements suite à une grossesse par exemple et qui sont à la recherche d’un moment de bien-être, un temps pour lâcher prise et se débarrasser de leurs complexes. Un cours pour les adolescentes, intermédiaires et avancées, existe également, il est davantage basé sur la technique. Plusieurs écoles proposent désormais des cours de danse sur talons hauts, et le premier cours est souvent gratuit. ©Moana Blackstone Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)