ACTUS LOCALESCULTURE Heiva : L’esthétique prend le pas sur la tradition Tamara Sentis 2015-06-11 11 Juin 2015 Tamara Sentis Groupe de danse au Heiva i Tahiti © Cédric VALAX Le concours de danse du Heiva se différencie de plus en plus du Heiva d’antan. Plus les années passent et plus les audaces dans les chorégraphies se multiplient, créant ainsi des rivalités entre puristes et partisans de la modernité. Aujourd’hui le règlement du concours tolère les mouvements inventés, mais à conditions qu’ils ne prennent pas le pas sur les gestes traditionnels. A quelques semaines du début du Heiva i Tahiti 2015, Radio1 s’interroge sur les évolutions qu’a subi la pratique du ori Tahiti ces dernières années. L’avis des les professionnels de la danse est unanime, depuis la création du Heiva en 1881, le concours de danse a littéralement changé de visage, tant en ce qui concerne la technique des artistes que leur état d’esprit formaté et modernisé… Pour Makau Foster, chorégraphe de la troupe Tamariki Poerani et membre du jury cette année, les représentations des groupes amateurs (huraavatau) et expérimentés (huratau) ne ressemblent plus à ceux de l’époque où elle dansait. [zoomsounds_player source= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/06/heiva01.mp3″ config= »default » playerid= »168111″ waveformbg= » » waveformprog= » » thumb= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/06/makau.jpg » autoplay= »off » cue= »on » enable_likes= »off » enable_views= »off » songname= » » artistname= » »] Cette évolution n’est pas du goût de tout le monde et il se crée, dans le milieu de la danse, deux clans entre les partisans de la tradition et ceux de la modernité. Pour éviter les prises de position et garantir l’impartialité du concours, les notes accordées à chaque groupe par le jury répondent donc à des caractéristiques bien précises. [zoomsounds_player source= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/06/heiva02.mp3″ config= »default » playerid= »168109″ waveformbg= » » waveformprog= » » thumb= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/06/makau.jpg » autoplay= »off » cue= »on » enable_likes= »off » enable_views= »off » songname= » » artistname= » »] Ceux qui affirment qu’il s’agit d’un conflit de générations se trompent. A bientôt 24 ans, Tuarii Tracqui, meilleur danseur du heiva 2012 et emblème de la jeune génération du ori Tahiti, est un partisans de la tradition. Il aime que les danseurs fassent preuve d’audace et de modernité. Mais ceci en dehors du Heiva, qui doit rester « le plus fidèle possible à ce qui est traditionnel ». [zoomsounds_player source= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/06/heiva03.mp3″ config= »default » playerid= »168110″ waveformbg= » » waveformprog= » » thumb= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2015/06/tuarii.jpg » autoplay= »off » cue= »on » enable_likes= »off » enable_views= »off » songname= » » artistname= » »] Rappelons que des nouveautés ont été mises en place pour le concours de cette année. L’effectif maximum des artistes sur scène a été porté à 200 personnes, les costumes évalués par le jury seront pris au hasard après les prestations des groupes et un « comité de lecture » a été instauré. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)