L’INFO. Sept personnes ont péri noyées dimanche sur les plages du littoral de l’Hérault en raison de vents violents et d’une forte houle, a-t-on appris auprès des gendarmes, des pompiers et de la police. Depuis vendredi, neuf personnes ont trouvé la mort dans ces circonstances dans l’Hérault. Il s’agit d' »un bilan hors norme », selon les pompiers, qui sont intervenus une vingtaine de fois pour la seule journée de dimanche.
Quatre des victimes de dimanche sont mortes sur les plages, en mer ou à terre après des tentatives de réanimation, et trois autres sont décédés à l’hôpital où elles avaient été transportées.
Quelles raisons ? Ces noyades sont dues à des vents violents du sud-est, atteignant parfois 70 noeuds (environ 130 km/h), qui provoquent une forte houle et des lames de fond, selon les pompiers. « Les gens s’aventurent en mer et ne peuvent plus revenir. Nous connaissons ce type d’épisodes au moins une fois par été, mais le bilan de ce week-end est lourd, hors norme », selon les pompiers.
L’ensemble du littoral héraultais a été touché par ce phénomène, contre lequel la préfecture avait pourtant mis en garde les vacanciers dès vendredi, à la suite d’un premier décès. « Le fort vent de sud-est » crée « localement des phénomènes de ressac dangereux et de houle », avait-t-elle indiqué dans un communiqué. « La prudence des baigneurs est donc indispensable », avait-elle souligné. « On a affaire à des gens inconscients qui bravent l’interdit. Non seulement ils vont se baigner alors que les drapeaux sont rouges, mais en plus ils ne peuvent que voir que la mer est démontée », a déploré un gendarme.
Le ministère appelle à la prudence. Le ministère de l’Intérieur a appelé dimanche soir « les vacanciers à la plus grande prudence sur le littoral méditerranéen et notamment dans l’Hérault ». Le ministère a appelé « à la responsabilité de tous, notamment celle des adultes et des parents. Les consignes de sécurité, et notamment d’interdiction de baignade, doivent être strictement respectées », a indiqué son porte-parole, Pierre-Henry Brandet. « Ce bilan est un bilan tragique. Pour que les vacances ne soient pas synonymes de tragédies, de vies et de familles brisées, il faut être particulièrement vigilant », a-t-il ajouté.