Hillary Clinton se lance pour une deuxième fois dans la course à la Maison-Blanche à la recherche de la consécration d’une longue carrière politique.
Ca y est, Hillary Clinton a enfin officialisé sa candidature pour les primaires démocrates en vue des présidentielles américaines de 2016. Une fois adoubée par les militants, cette icône de la politique américaine lancera une campagne pour devenir la première présidente des Etats-Unis.
Une carrière dans l’ombre. Si, vu de France, le prénom Bill est davantage associé à « Clinton », l’engagement politique de Hillary n’est pourtant pas récent. Pendant son adolescence, elle s’impliquait déjà en politique, dans les campagnes électorales des démocrates. Mais elle avait rapidement délaissé sa carrière politique pour laisser une chance à celle de son mari Bill. Elle a donc vécu une consécration par procuration, lorsque son époux est devenu président des Etats-Unis en 1992.
Pour autant, Hillary Clinton n’a jamais abandonné ses idées. Pendant le mandat de Bill Clinton, la Première dame a continué son engagement pour l’éducation et dans des causes féministes. Son président de mari lui a également donné des missions de conseil pour sa politique de santé normaleme nt. Dès la fin du mandat de Bill Clinton, Hillary est remontée en selle et est élue sénatrice en 2000.
Une deuxième tentative. C’est la deuxième fois qu’Hillary Clinton tente de décrocher l’investiture démocrate. « Si je me lance, je me lance pour gagner », avait-t-elle affirmé à l’époque, rappelle le site internet Vox. La première fois, elle s’était présentée face à Barack Obama, qui avait remporté à peu de choses les primaires. Son image d’ambitieuse froide avait joué en sa défaveur. « Cela fait 40 ans qu’elle vit des attaques violentes », analyse François Clémenceau, journaliste auJournal du dimanche et auteur de Hillary Clinton de A à Z. Selon lui, « il lui est souvent reproché de s’être forgée une carapace pour résister, si bien qu’on ne lui trouve plus de sincérité, d’authenticité, d’humanité ». Lors de la campagne pour l’investiture de 2008, elle avait été vue en larme dans l’Etat du New Hampshire, se souvient le journaliste, qui rappelle que cela avait joué en sa faveur dans cet Etat.
Comme lot de consolation, l’actuel président des Etats-Unis lui avait offert le prestigieux portefeuille de chef de la diplomatie américaine. Un poste qui lui a permis d’acquérir la popularité qui est la sienne aujourd’hui – les premiers sondages lui donnent 60% des voix pour l’investiture.
En 2009, elle avait juré ne plus vouloir se proposer candidate aux présidentielles. Une promesse a été bien vite oubliée. Cette fois, la démocrate tentera de briser le carcan qui avait gêné sa campagne de 2008, en misant sur l’humilité. Désormais, comme elle l’avait dit sur Europe 1, c’est au tour de son mari de soutenir sa candidature pour retrouver, peut-être, la Maison-Blanche.
Source : Europe1