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Hollande : cinq petites phrases très politiques

© ALAIN JOCARD / AFP

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TOP 5 – Au-delà des annonces, François Hollande a distillé à demi-mot ses messages politiques. Décryptage.

Accueil des réfugiés, baisse des impôts, réforme du droit du travail, lutte contre l’Etat islamique en Syrie… François Hollande a longuement fait le tour de ces sujets brûlants lors de sa conférence de presse, lundi à l’Elysée. Mais au-delà des annonces, le chef de l’Etat a aussi distillé quelques messages politiques. Europe 1 revient sur cinq déclarations lourdes de sens.

• L’agacement : 2017 n’est « pas une obsession »

Les journalistes qui ont tenté d’en savoir plus sur les conditions dans lesquelles François Hollande se déclarera candidat à sa réélection se sont – sans surprise – cassé les dents. « Ce n’est pas une obsession, comme vous pouvez l’imaginer peut-être », a affirmé le chef de l’Etat. « Il y a d’autres exemples qui vous conduisent à le penser mais ce n’est pas une obsession ». Une allusion claire à son rival de 2012, Nicolas Sarkozy, qui a lui aussi 2017 dans le viseur. François Hollande s’est ainsi posé en président uniquement soucieux des réformes à mener : « ma seule préoccupation, ma seule priorité, mon seul devoir, c’est d’agir ». Au point de se montrer parfois agacé de la constance de la presse à l’interroger sur le sujet. Ainsi a-t-il mis fin à sa prestation par cette petite pique : « je vous dis à la prochaine conférence de presse, pour d’autres questions qui peuvent parfois ressembler à celles d’aujourd’hui ».

• L’avertissement à la gauche : « la dispersion, c’est la disparition »

Interrogé sur la « maturité » de la gauche, François Hollande s’est d’abord montré prudent : « la gauche, je n’en suis pas chargé, je ne suis pas un dirigeant de parti… ». Ce qui ne l’a pas empêché de distiller cet avertissement sans frais : « je vais vous donner une recette, qui vaut d’ailleurs pour toutes les familles politiques : la dispersion, c’est la disparition ». Une petite phrase qui cible notamment les « frondeurs » du PS, hostiles à la politique économique du gouvernement, mais aussi les écologistes, qui n’ont pas conclu d’alliance avec le PS pour les élections régionales de décembre.

• Le bon mot : « j’ai l’impression de participer à cette émission depuis 2012 ! »

Barack Obama participera prochainement au tournage d’une émission qui pousse les candidats dans leurs retranchements en milieu hostile. Ce qui a inspiré à une journaliste d’iTélé cette question : François Hollande pourrait-il lui aussi participer à un programme « de type aventure ou survie » ? « J’ai l’impression de participer à cette émission depuis 2012 ! », a ironisé François Hollande. « Monsieur Petites blagues » n’est jamais loin.

 

• Le regret : « nous aurions pu être encore plus clairs »

Après un récent acte de contrition sur la TVA sociale, François Hollande serait-il devenu un adepte du mea culpa ? Lundi, il a en tout cas fait part d’un « regret », celui de ne pas avoir assez informé les Français sur la « situation très difficile » de l’économie en 2012. « Je pensais que tout avait été suffisamment clair dans la campagne, nous aurions pu être encore plus clairs », a-t-il admis.

• L’hommage : Royal, « une candidate courageuse »

Petit moment de flottement lorsque François Hollande a répondu à une question sur les prochaines régionales. « J’ai connu des élections régionales victorieuses », a d’abord rappelé le président. « 2004, un triomphe, avec des personnalités symboles », a-t-il poursuivi avec un regard vers le banc des ministres. Au premier rang, Ségolène Royal souriait : en 2004, elle était élue à la tête de la région Poitou-Charentes, point de départ de son ascension vers la candidature présidentielle. « Ça ne nous a pas empêchés de perdre une élection présidentielle, même avec une candidate courageuse », a ensuite continué François Hollande en butant sur son mot. Visiblement troublé, le chef de l’Etat a ensuite eu du mal à enchaîner, allant jusqu’à se tromper sur l’année des dernières régionales. Un comble pour celui que l’on a toujours présenté comme l’un des plus grands experts électoraux du PS !

Source : Europe1

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