LA DÉCLARATION – Le président français rencontre les dirigeants européens pour la première fois depuis le scrutin de dimanche, qui a consacré la montée du FN en France.
LA DÉCLARATION. En déplacement à Bruxelles, pour le premier Conseil européen depuis la gifle eurosceptique dimanche, le président François Hollande appelle mardi l’Union européenne à « entendre ce qui s’est passé en France ».
« La demande principale (des électeurs, ndlr.), c’est qu’il y ait plus de croissance, plus d’emploi, et donc qu’il y ait une réorientation de la construction européenne », a déclaré le président français à son arrivée à Bruxelles. Il confirme ainsi les propos qu’il a tenu lors de son allocution de lundi soir.
Il a également admis que, « quand la France vote elle a voté dimanche, c’est-à-dire avec un électeur sur quatre qui se porte sur l’extrême-droite, qui se porte sur le Front nationale, oui, il y a un problème ». Si, selon lui, c’est « un problème pour la France, qui doit y répondre en France, c’est aussi un problème pour l’Europe ».
La nomination du président de la Commission, mais pas que. « Si dans quelques années, l’Europe n’a pas répondu aux attentes, alors il y aura d’autres votes, en France comme ailleurs, qui s’exprimeront contre l’Europe », a justifié François Hollande. « Je suis Européen, je veux que l’Europe change », a-t-il lancé. « Ce que je vais plaider aujourd’hui, ce n’est pas simplement de savoir qui sera le président de la Commission, c’est un contenu du mandat qui sera confié à la prochaine Commission ».
« La France n’est pas affaiblie, c’est un grand pays, c’est le pays sans lequel l’Europe ne peut pas avancer », a-t-il continué.
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