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Hôtellerie : à peine ébauchée, la « joint venture » Auroy-Vontas tourne au vinaigre

Le partenariat hôtelier entre le groupe Auroy et l’homme d’affaires Niki Vontas n’aura pas lieu, suite à des désaccords sur la valorisation des propriétés et sur le contrôle de l’entreprise. Mais Niki Vontas ne désespère pas d’investir dans le tourisme polynésien, assure-t-il aux élus et membres de l’administration qu’il a rencontrés ces deux derniers mois.

La semaine dernière Radio1 relatait que Niki Vontas et Dominique Auroy envisageaient de s’associer pour rénover et exploiter l’ex-Royal Huahine, fermé depuis novembre 2021 ; une visite des lieux et une rencontre avec la mairie de Huahine avait eu lieu en août et suscité l’espoir des élus locaux. L’homme d’affaires grec nous a contactés pour nous informer que ce partenariat – qui se serait étendu au-delà de Huahine, puisqu’il était aussi question du Sofitel Marara de Bora Bora, de l’hôtel de Puunui, et du relais de la Maroto – n’était plus à l’ordre du jour depuis fin août.

Des doutes sur les valorisations

Niki Vontas explique qu’après avoir inspecté les sites hôteliers, il a contesté les « valorisations de Huahine et Puunui », et dit avoir alerté ses interlocuteurs des risques comptables d’une survalorisation. Pas d’accord non plus sur le positionnement de ces deux hôtels : selon lui, « leur réaménagement et rénovation en hôtels 4 étoiles n’était pas approprié », préférant l’option 3 étoiles, mais avec « un management de haute qualité ».

Niki Vontas qualifie de « pression déraisonnable » l’insistance de son partenaire potentiel sur le versement immédiat des fonds. Il pose alors ses nouvelles conditions pour cette « joint venture » : 51% des parts, le contrôle immédiat du compte bancaire, et le pouvoir de nomination du directeur financier et du chef de projet. Le groupe Auroy décline. Niki Vontas souhaite « bonne chance » par e-mail au groupe Auroy, avec cette phrase : « Aucun montant d’actifs, aucune richesse ne pourra jamais compenser le manque d’intellect et de confiance, dans les affaires comme dans la vie. » 

L’homme d’affaires grec a ensuite informé les mairies de Huahine, de Bora Bora, et les membres de l’administration qu’il avait rencontrés, de la fin du projet. « Peut-être que c’est une bénédiction déguisée et il y a des opportunités nombreuses en Polynésie française avec des partenaires de grande qualité », écrit-il à ces interlocuteurs, laissant entendre qu’il n’abandonnait pas l’idée d’investir dans le tourisme polynésien.

À noter que le tribunal de commerce, qui avait vu l’attribution des hôtels Sofitel de Bora Bora au groupe Auroy annulée par la cour d’appel de Papeete début juillet, s’est réunie ce lundi matin pour déterminer quelles offres seront examinées lors de l’audience prévue le 23 octobre prochain. Pour rappel, Niki Vontas avait aussi candidaté à la reprise de ces hôtels. Il semble que le contrôle du Sofitel Marara, sans doute la propriété hôtelière la plus prometteuse en discussion, ait également été l’objet de discorde entre les deux hommes qui, après avoir été concurrents, envisageaient de s’associer. Le groupe Auroy et le groupe Arkan dont l’offre n’avait pas été examinée dans de bonnes conditions, devraient de nouveau être sur les rangs. Selon nos informations, le groupe Moana Nui d’Yves Buhagiar (qui a été choisi pour reprendre le Tahiti Ia Ora de Punaauia) et un nouveau venu, David Yetta, déjà connu à Bora Bora, ont également l’intention de déposer des offres. Niki Vontas, lui, resterait intéressé par le Sofitel Private Island.

 

 

 

 

 

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