Le président de la Polynésie française, Édouard Fritch, et le directeur des Finances publiques, Daniel Casabianca, ont signé mercredi après-midi l’acte officialisant le transfert des terres dites Hotuarea, qui longent la piste d’atterrissage de l’aéroport international de Tahiti-Faa’a. Au total, six hectares pour le projet de résorption de l’habitat insalubre.
« On est là pour le transfert de l’aéroport ? » interroge Édouard Fritch, déclenchant l’hilarité autour de la table. Table où l’absence d’Oscar Temaru, maire de Faa’a, a été remarquée.
Depuis 2015, l’État et le Pays conduisent un vaste projet de résorption de l’habitat insalubre sur le site de Hotuarea, avec pour objectif de reloger in situ plus de 200 familles, tout en permettant le dégagement de la bande de sécurité aéroportuaire.
Pour ce faire, l’État a décidé de céder au Pays à l’euro symbolique des parcelles lui appartenant, et de lui restituer les parcelles cédées pour les besoins de l’aménagement de l’aéroport dans les années 60-70.
« Faa’a, c’est le porche de l’église, la porte d’entrée de la Polynésie, il faut lui redonner de ‘la gueule’ » estime Édouard Fritch qui n’a pas manqué de souligner l’importance de cette rétrocession.
Cette rétrocession foncière permet de poursuivre les travaux engagés depuis 2017 sur le projet de logements sociaux « Nuumeha », au bénéfice des populations concernées et de démarrer le plus gros programme de construction de logement social en Polynésie. Ce que confirme Moana Blanchard, directeur général de l’OPH.